Les remontées mécaniques ne rouvriront pas jeudi. Les stations de ski françaises, déçues, espèrent toutefois encore pouvoir sauver les vacances de février, cruciales pour leur économie fragile.
La décision est finalement tombée mercredi soir: alors que plus de 25.000 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures en France, les remontées mécaniques ne rouvriront pas jeudi comme cela avait été initialement envisagé, a indiqué à l'AFP le secrétaire d'Etat chargé du Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne.
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"Le gouvernement est bien conscient qu'il y a un besoin de visibilité pour le secteur de la montagne et on s'attache à leur donner le plus vite possible cette visibilité pour la suite de la saison", a-t-il assuré, précisant toutefois qu'aucune date ne devrait être fixée avant le Conseil de défense de la semaine prochaine.
"On en a marre, il nous faut une date ferme et définitive et qu’on arrête de nous promener", a réagi auprès de l’AFP le président de l’Association nationale des maires de stations de montagne (ANMSM), Jean-Luc Bloch.
"Vous avez le droit de prendre l’avion, le train, le métro mais la montagne c’est dangereux? On ne comprend plus", a-t-il grincé, estimant que la confiance était "perdue".
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Même déception du côté du président de Domaines skiables de France, Alexandre Maulin: "On est des aveugles dans le brouillard quant à la survie de notre modèle économique", avec "déjà une catastrophe économique", notamment en raison de l’absence de la clientèle étrangère.
Dans un communiqué plus tôt cette semaine, Domaines skiables de France (DSF) avait déjà enjoint le gouvernement "à l'action et à la prise de décision".
"C'est l'incertitude qui est la plus délicate", avance Éric Bouchet, directeur de l'office du tourisme des Deux Alpes (Isère). "Pour que la saison se prépare il faut (...) permettre aux réservations d'être prises, préparer le domaine, les équipes et organiser le recrutement et le logement des saisonniers."
"Ce qu'on voudrait, c'est qu'on puisse envisager une ouverture sous conditions, avec par exemple un système de jauge. Mais le plus tôt possible parce que le point d'orgue reste les vacances de février", poursuit Akim Boufaïd, directeur de la station de Saint-Lary, dans les Pyrénées françaises.