Depuis plus de 80 ans, les Français disposent d'un centre spécialisé d'enseignement à distance, le CNED. Le Centre national d'enseignement à distance a été fondé en 1939 pour permettre "aux élèves de continuer leur scolarité en se substituant au système scolaire défaillant après la seconde guerre mondiale", selon les termes du site web. Depuis, le système s'est adapté aux réalités et aux outils technologiques afin de proposer des formations accessibles pour le plus grand nombre.
Concrètement, la plateforme du CNED :"Ma classe à la maison" comporte deux volets. Le premier propose, de la grande section à la terminale, des exercices de révision qui portent sur les programmes des premier et deuxième trimestre. Le deuxième volet est une "classe virtuelle", où le professeur peut faire cours à ses élèves par visioconférence. Les connexions sont possible par ordinateur, tablette ou téléphone.
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L'autre outil à disposition est baptisé ENT (Espaces numériques de travail): des intranets propres à chaque établissement. Élèves et enseignants peuvent y échanger cours, exercices et messages. "Chaque professeur décide des outils qu'il utilise" et comment il les agence, indique le ministère de l'Education nationale français, l'idée étant d'alterner exercices autonomes et classe virtuelle.
Suffisant face à la crise du coronavirus?
Selon l'Education nationale, cette plateforme "Ma classe à la maison" peut supporter 6 millions de connexions simultanées. Au moment où la crise du coronavirus ne concernait encore que la Chine et les pays environnants, la plateforme était utilisée par environ 2000 élèves de lycées français en Asie. Mais avec la fermeture généralisée des écoles en France, les autorités reconnaissent qu'il faudra certainement mettre en place d'autres solutions d'enseignement à distance à plus grande échelle.