Plusieurs critères doivent être pris en compte pour analyser la situation sanitaire d’une province. Mais la grande majorité des points d’analyse semble indiquer que le virus circule davantage à Bruxelles que dans les autres provinces.
Face à la situation sanitaire, les bourgmestres de Bruxelles prévoient une réunion de crise ce samedi dans le courant de la journée. Des mesures plus restrictives pourraient être adoptées, comme par exemple, la fermeture des bars à 22h ou le port du masque généralisé.
Mais concrètement quelle est la situation épidémiologique de la capitale ?
Si la situation sanitaire dans la capitale n’est pas alarmante et que les choses sont "sous contrôle", il est vrai que le virus circule bien davantage dans la capitale que dans le reste du pays.
Pour analyser la situation sanitaire, il faut observer plusieurs choses : l’évolution du nombre de cas, le nombre de personnes hospitalisées, le taux de positivité, c’est-à-dire le taux de tests positifs par rapport au nombre de tests réalisés ou encore le taux de reproduction.
Et lorsqu’on regarde les chiffres de Sciensano, force est de constater que la capitale est en tête à de nombreux niveaux.
Les critères d’analyses au rouge
- Le taux de positivité
Notamment, concernant le taux de positivité du pays. A Bruxelles, il est de 9,5%. Soit le double de la moyenne à l’échelle nationale qui est de 4,4%. Cela signifie que sur 100 tests, 9,5 sont positifs.
A titre d’indication, la deuxième province où le taux de positivité est le plus important est le Brabant wallon avec un taux de 6%.
Entre le 16 et le 22 septembre, ce sont 26.992 tests qui ont été réalisés dans la capitale. Mais le point important c’est que le nombre de tests réalisés a augmenté. Or "si on augmente les tests mais que le taux de positivité continue d’augmenter c’est un signe que la circulation du virus est importante", explique l’épidémiologiste de Sciensano Brecht Devlesschauwer. En d’autres termes, si on fait plus de tests et que le nombre de personnes testées positives augmente aussi, cela donne une indication sur l’importance de la circulation du virus au sein de la population.
"Il faut donc également faire attention à nos capacités de testing, sinon nous pourrions être dépassés", souligne l’épidémiologiste.