Coronavirus en Belgique : les chiffres à la baisse, l'impact de la rentrée scolaire est limité, mais la prudence reste de mise

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Par Daphné Van Ossel

Les nouvelles sur le front de l’épidémie sont plutôt bonnes même s’il faut évidemment rester prudents. "On constate peu de mouvements dans les chiffres pour le moment et c’est un bon signe", a déclaré Steven Van Gucht, le porte-parole interfédéral Covid-19, lors de la conférence de presse de Sciensano, l’Institut Scientifique de Santé Publique.

Les chiffres nationaux sont relativement stables ou en légère baisse depuis plusieurs semaines, et ce dans toutes les régions.

En Flandre, on constate une diminution du nombre d’infections et une légère baisse des hospitalisations dans la plupart des provinces. 

En Wallonie, la tendance s’inverse : diminution à Liège, augmentation dans le Hainaut, à Namur et dans le Brabant wallon

A Bruxelles, on observe pour la deuxième semaine consécutive, une légère tendance à la baisse du nombre d’infections et également du nombre d’hospitalisations. "L’évolution à Bruxelles reste donc favorable mais les chiffres restent élevés. Il est donc important que les mesures actuelles soient maintenues ", tempère le porte-parole.


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En Wallonie, la tendance est mitigée : dans le Hainaut, en province de Namur et dans le Brabant wallon, on observe une augmentation mais dans la province de Liège, une diminution vient de s’amorcer et la tendance semble s’inverser pour le moment.

L’impact de la rentrée scolaire limité

Le début de la nouvelle année scolaire s’est d’abord accompagné, comme prévu, d’une nouvelle augmentation des infections chez les enfants, en particulier chez la tranche d’âge de 0 à 9 ans mais, pour la première fois, précise Steven Van Gucht, le nombre d’infections dans ce groupe d’enfants de 0 à 9 ans semble se stabiliser ou diminuer légèrement.

Le nombre d’infections et de foyers épidémiques dans les écoles néerlandophones est également en baisse. Dans l’enseignement francophone, le nombre de foyers dans les écoles a légèrement augmenté la semaine dernière.

"Il est important de répéter que la grande majorité des écoles ne signalent aucune épidémie, insiste le porte-parole interfédéral Covid-19. L’impact de l’année scolaire semble limité pour l’instant, surtout en Flandre. Nous avons de nouveau peu d’indication que les écoles sont un catalyseur de l’épidémie."

Il faudra cependant encore observer les effets des nouveaux assouplissements selon lesquels les enfants de moins de 12 ans ne doivent plus être mis en quarantaine après un premier test.

Surveiller les effets de la rentrée dans le supérieur et vacciner plus d’étudiants à Bruxelles

Il faudra par ailleurs aussi surveiller l’impact du début de l’année académique pour l’enseignement supérieur. En Flandre, la couverture vaccinale chez les 18 -24 ans est élevée, avec 84%. Le nombre d’infections devrait donc rester sous contrôle. En Wallonie, 70% des jeunes de cette tranche d’âge sont entièrement vaccinés, et à Bruxelles seulement 42%.

Steven Van Gucht ajoute : "L’année dernière, on a vu que les déplacements des étudiants entre leurs kots et leurs domiciles peuvent contribuer à la propagation du virus, mais la vaccination est toujours la garantie d’une année scolaire aussi normale que possible. Les universités et les écoles supérieures offrent aux étudiants plusieurs occasions de se faire vacciner, nous les invitons à en faire usage. La vaccination est aussi un geste de solidarité et de responsabilité collective."

Assouplissements concernant le port du masque : appel à la prudence

Sciensano rappelle que le comité de concertation du 17 septembre a modifié la disposition légale relative au port du masque buccal.

L’institut précise ce qui a été défini au niveau fédéral, tout en rappelant aussi que les autorités régionales peuvent décider de mesures plus strictes, ce qui est le cas à Bruxelles et en Wallonie. "Les règles de port du masque sont assouplies à partir aujourd’hui mais le port du masque reste un réflexe simple. Quand vous sortez, prenez vos clés et votre portefeuille mais aussi votre masque. Il est toujours bon de porter un masque quand vous êtes en contact étroit avec des personnes âgées ou vulnérables, dans les lieux intérieurs bondés."

Pour Sciensano, la prudence est de mise : si l’apparition d’un seul symptôme léger (mal de tête, nez qui coule, mal de gorge) ne nécessite pas, mieux vaut partir du principe que vous pouvez être infecté, porter un masque en présence d’autres personnes, et travailler à domicile si possible.
 

Les risques devraient être gérables en Flandre et en Wallonie

"Pour l’instant tendance relativement favorable et nous suivons les prévisions les plus optimistes, c’est une bonne nouvelle mais la pandémie n’est pas encore terminée", résume Steven Van Gucht, le porte-parole interfédéral Covid-19.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a publié hier une nouvelle analyse des risques pour l’Union européenne, précise-t-il. Le centre recommande à nouveau de maintenir un ensemble limité de mesures cet automne et cet hiver, comme le port du masque, la ventilation et les mesures de sécurité pour l’organisation d’évènements.

Dans les régions où la couverture vaccinale est faible (moins de 45%) ou moyenne (entre 55 et 65%), comme à Bruxelles (55%), l’ECDC prévoit toujours une charge élevée pour les hôpitaux au cours des deux prochains mois, et ce si toutes les mesures étaient levées.

Dans les régions où la couverture vaccinale est élevée (plus de 65%), comme en Flandre (80%) et en Wallonie (69%), les risques resteront probablement gérables.

"Ce rapport montre donc encore l’importance de maintenir un certain nombre de mesures, cet automne et d’essayer d’augmenter encore la couverture vaccinale notamment à Bruxelles et en Wallonie ", conclut Steven Van Gucht.

3e dose et vaccin contre la grippe

Dernière précision. Les personnes âgées de plus de 65 ans, ainsi que les personnes immunodéprimées, pourront, si nécessaire, recevoir leur 3e dose de vaccin contre le Covid-19 en même temps que le vaccin de la grippe.

"On manque encore d’études sur le sujet mais on sait que pour les autres vaccins, ça ne pose pas de problème. On peut combiner des vaccins au même moment, sans impact sur leur efficacité ni au niveau des effets secondaires. Beaucoup de pays ont déjà décidé de le faire en même temps. On conseille simplement de le faire dans deux bras différents."

 

Les nouvelles mesures covid à partir de ce 1er octobre

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