Depuis l’éclatement de la crise liée à la pandémie de coronavirus, le nombre de migrants sans papiers renvoyés vers leur pays d’origine a nettement diminué, indiquent des chiffres de l’Office des étrangers, évoqués ce vendredi par la VRT News.
On estime que 100.000 à 150.000 ressortissants étrangers vivent dans notre pays sans permis de séjour. La plupart d’entre eux ont déjà reçu un ordre de quitter le territoire. Mais il n’y a pas ou que peu de suivi. Beaucoup d’entre eux continuent à vivre en Belgique, bien que dans une situation particulièrement vulnérable, n’ayant par exemple pas droit à des mesures de soutien ou à des allocations.
Retour vers des pays européens
Les mesures prises au printemps dernier dans le cadre de la pandémie de coronavirus s’appliquaient à tous, y compris aux personnes sans documents de séjour valables et au département de l’immigration. On le constate dans les chiffres des retours forcés. En février, 321 personnes sans permis de séjour ont été renvoyées dans leur pays d’origine. En avril, il n’y en a eu plus que 22.
La seule catégorie de sans-papiers encore renvoyée de force est celle des personnes en séjour irrégulier qui ont été condamnées pour des infractions pénales.
Dans la grande majorité des cas, le retour forcé a lieu vers un pays européen. Mais en cette année de pandémie, les retours forcés se font presque exclusivement vers les pays européens. Selon VRT News citant des données de l’Office des étrangers, on trouve dans le top 5 des retours forcés, l’Albanie, la Roumanie, les Pays-Bas, la Pologne et la Serbie. De nombreux pays, tels que le Maroc et l’Algérie, ont fermé leurs frontières aux voyageurs, rendant le retour forcé pratiquement impossible.