La culture entre en résistance ce dimanche. Qu’ils soient comédiens, danseurs, directeurs de théâtre, exploitants de salle de cinéma ou encore amateurs de la culture, tous vont dire non à la fermeture des lieux culturels. Une mesure prise lors du dernier comité de concertation qui leur paraît hallucinante.
Deux manifestations sont prévues ce dimanche 26 décembre. La première a lieu depuis 10h30 à Liège, devant le cinéma Sauvenière. La seconde se tiendra dès 14 heures au Mont des Arts à Bruxelles.
Nous demanderons au comité de concertation de revenir sur sa décision
"Lors de cette réunion pacifique de personnes qui ont la culture et les événements à cœur, nous demanderons au comité de concertation de revenir sur sa décision", indiquent le comédien flamand Stany Crets et divers acteurs de la culture et de l’événementiel rassemblés dans un communiqué commun sous le hashtag "#greenlightforculture".
"En même temps, nous demanderons avec insistance d’élaborer un cadre sur le long terme qui soit praticable et rentable pour la culture, avec des mesures de soutien en appui".
Une fermeture contestée
Si le secteur culturel conteste cette nouvelle mesure, c’est aussi parce qu’elle n’était pas recommandée par les experts scientifiques.
Par ailleurs, les acteurs du milieu estiment avoir mis en place suffisamment de protocoles sûrs pour accueillir le public (masque, distance physique et ventilation).
Certains résistent
En théorie, le monde culturel est donc censé fermer ses portes ce dimanche. Cela ne fait rien, plusieurs salles de cinéma et de théâtre du pays ont déjà annoncé qu’elles ne respecteraient pas, ou contourneraient, la décision des autorités, notamment en transformant leur salle de spectacle en bar ou en restaurant qui, eux, peuvent rester ouverts.
Au total, 81 lieux culturels restent ouverts. C’est le cas du Quai 10 à Charleroi, de la cité Miroir à Liège, de la Ferme du Biéreau à Louvain-la-Neuve, du Delta à Namur ou encore du théâtre de la Toison d’Or à Bruxelles.
►►► À lire aussi : Fermeture des cinémas et théâtres : que disait le rapport des experts du GEMS avant le CodeCo ?
Que pourrait leur coûter cette fronde ? Pas grand-chose. S’ils sont officiellement dans l’illégalité, plusieurs bourgmestres ont fait savoir qu’ils ne les pourchasseraient pas. C’est notamment le cas de Mathieu Rossignol à Bertrix.
Du côté de la justice, les procureurs généraux disent avoir d’autres chats à fouetter. Ils ne comptent pas demander aux policiers de monter la garde devant les lieux culturels. Dans la zone de police Bruxelles-Ixelles, les policiers ont déjà annoncé qu’ils ne feront aucun contrôle aujourd’hui dans les cinémas.