"La Flandre pourrait rester orange pour l’ECDC parce qu’ils ont une définition différente du taux de positivité, basée sur le nombre de cas plutôt que sur le nombre de tests positifs", nous explique Brecht Devleesschauwer
En effet, comme nous l’écrivions déjà en juin dernier, "l’ECDC ne calcule pas le taux de positivité de la même manière que Sciensano. Pour notre institut de santé publique, le taux de positivité, c’est le nombre de tests positifs par rapport au nombre de tests effectués. Pour l’ECDC, c’est le nombre de nouveaux cas détectés par rapport au nombre de tests, ce qui n’est pas la même chose, car une même personne peut être détectée positive lors de plusieurs tests." On n’est pas à l’abri non plus d’une modification des critères fixés par l’ECDC. Cela s’est déjà produit précédemment.
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Quant à savoir quel intérêt revêt encore pour la Belgique ce classement selon les cas détectés et le taux de positivité, la question se pose. Avec presque 70% de la population totale de la Belgique vaccinée, nos hôpitaux ne sont pas (encore ?) submergés. Cela n’a pas empêché les autorités de repousser les assouplissements en région bruxelloise, où le taux de vaccination est plus faible que dans les autres régions du pays.
Les hospitalisations, "c’est vraiment un indicateur assez fiable parce qu’il n’y a pas d’autres biais comme le nombre de test en lien avec l’augmentation des cas et ça intègre une partie de la population vaccinée, rappelait l’épidémiologiste Marius Gilbert le 19 août dernier. C’est sur cet indicateur qu’il faut se concentrer car c’est là que peuvent arriver les éventuels goulots d’étranglement. Pour le moment il n’y a rien de dramatique, mais c’est à surveiller."
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