Suite au Comité de concertation de ce vendredi 16 octobre, le monde culturel renouvelle son appel à l’aide tout en dressant les boucliers en prévision de la réévaluation dont le secteur fera l'objet ce vendredi 23 octobre.
Depuis plusieurs jours, les réseaux sociaux se remplissent d’un "Don’t switch off" placardé par de nombreuses personnes vivant des activités culturelles. Le spectre de nouvelles mesures face à l’épidémie de Coronavirus rend la timide reprise de plus en plus vacillante .
Cette fois, le secteur demande de "ne pas éteindre" un milieu dans lequel on n’a pas détecté de cluster pour l’instant. Mais suite à cette mesure d'une personne par 10m² il apparaît comme compliqué, voir même non-viable d’organiser des représentations dans ces conditions.
Cette peur de se retrouver à nouveau sans offre culturelle se faisait sentir hier soir après une représentation au théâtre Poème : "C’était peut-être la dernière avant… On verra !", riait jaune une spectatrice en sortie de salle. Tandis qu’à côté, un autre spectateur s’offusquait : "On est installé chacun avec un masque à distance de sécurité, on ne se mélange pas après pour discuter entre nous ou avec les acteurs. Donc si on nous enlève l’acte même… Je ne comprends pas".
On est au jour le jour… chaque jour est une victoire
Frédéric Dussène à l’issue de son spectacle illustrait parfaitement le sentiment des professionnels du monde culturel en ce moment. Pour lui il est difficile d’imaginer la suite de la saison, même à court terme : "Chaque fois où on joue est une fête. On est au jour le jour et chaque jour est une victoire. On est content de terminer cette semaine, mais est-ce qu’on pourra jouer la prochaine ?".
Les potentielles mesures à venir évoquées à suite à l'importante augmentation des cas dans notre pays ont poussé des acteurs du monde culturel à chercher une nouvelle fois l’attention de la Ministre de la Culture en Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB), Bénédicte Linard. Un appel lancé par Manon Lepomme a d’ailleurs attiré une réponse de la ministre Ecolo. L’humoriste liégeoise argumente en citant que toutes les mesures de sécurités sont scrupuleusement respectées dans les salles et qu’aucun cluster n’a été détecté.