Du jour au lendemain, Parvin, qui travaillait d’arrache-pied pour fabriquer des vêtements pour les grandes marques occidentales, s’est retrouvée parmi les centaines de milliers d’ouvriers du textile du Bangladesh privés d’emploi par la pandémie de coronavirus.
Forcées de fermer leurs boutiques à travers le monde pour respecter les mesures de confinement, les grandes marques de prêt-à-porter ont annulé pour des milliards de dollars de commandes passées au Bangladesh, l’un des centres mondiaux de production de vêtements.
La situation est apocalyptique
Avec la fermeture en cascade d’usines, de nombreux patrons craignent la faillite. "La situation est apocalyptique", explique Asif Ibrahim, un propriétaire d’usine et directeur de l’Association des fabricants et exportateurs de vêtements du Bangladesh (BGMEA).
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L’industrie du textile est vitale pour l’économie de ce pays d’Asie du Sud et constitue l’un des principaux moteurs de son boom économique ces deux dernières décennies. Les vêtements représentent 80% des exportations nationales et fournissent des emplois à plus de quatre millions de personnes, principalement des femmes de villages pauvres des zones rurales.