Depuis le début de la crise sanitaire, les services de promotion de la santé à l'école (PSE) sont chargés d’assurer le tracing des cas positifs au coronavirus détectés en milieu scolaire. Le problème, c’est que ce travail de fourmi se fait au détriment des missions de base de ces centres.
"Les visites médicales sont mises de côté depuis presque deux ans, déplore Pierre Squifflet, directeur des centres PSE du réseau libre, qui s’occupent de 43.000 enfants en Brabant wallon. On s’aperçoit que certains enfants n’ont pas été vus depuis quatre ou cinq ans. Cela veut dire qu’ils n’ont pas été dépistés et parfois qu’ils n’ont pas été en contact avec un médecin. De nombreux jeunes n’ont pas eu de test de vue ou n’ont pas subi de test d’urine. Il y a aussi tout ce qui concerne les problèmes de scoliose et d’obésité, sans compter les autres vaccins qu’on doit proposer à la population."
Au-delà du bilan physique, les centres PSE s’inquiètent aussi pour la santé mentale de nombreux jeunes placés en quarantaine, isolés à domicile.
"Il y a du décrochage scolaire et de la perte de motivation. Il est grand temps qu’on puisse les aider. Lors du bilan de santé, lors de la visite médicale, nous pourrions aiguiller ces jeunes qui ne vont pas bien vers d’autres experts, vers d’autres spécialistes, que ce soit du monde médical ou de la santé mentale. C’est vraiment très important pour nous."