"C'est une déclaration de guerre", dénonce mardi le Setca après l'annonce des modalités de l'obligation vaccinale pour le personnel soignant. "Un scandale", abonde la CSC Services publics. À partir du 1er avril, les professionnels du soin qui ne seront pas entièrement vaccinés pourront être licenciés.
Le gouvernement réuni en comité restreint s'est accordé lundi soir sur l'obligation vaccinale du personnel soignant. Entre le 1er janvier et le 31 mars, les professionnels de la santé devront être vaccinés ou attester d'un test PCR négatif de moins de 72 heures, réalisé à leur frais. Faute de quoi, ils seront mis au chômage temporaire corona. À partir du 1er avril, les personnes non vaccinées seront licenciées et auront droit au chômage classique. Le texte de cet accord doit encore passer au conseil des ministres vendredi et être soumis au Conseil d'État.
Ces modalités offusquent les syndicats du personnel soignant, la CSC Services publics rappelant "qu'il s'agit des travailleurs qui gèrent la pandémie depuis deux ans déjà, en première ligne, et qu'on applaudissait à l'époque...".
"Mettre le doigt dans une telle mesure, c'est mettre le doigt dans une atteinte aux droits des travailleurs. C'est une déclaration de guerre", prévient le Setca.