Le nouveau coronavirus Covid-19 est désormais qualifié de pandémie par l’OMS et le pic n’est pas encore atteint en Belgique. Les hôpitaux se préparent au pire. Afin de limiter la propagation, les épidémiologistes et les autorités demandent de prendre toutes les précautions possibles : éloignement physique de deux mètres entre les personnes, pas de contacts physiques ou encore éternuement dans son coude. Mais les mesures de précaution pourraient être plus drastiques encore. En effet, plusieurs récentes études démontrent que le virus peut rester vivant en dehors du corps humain, par exemple jusqu’à trois heures dans l’air et jusqu’à trois jours sur certaines surfaces.
Toilettes et éviers contaminés
Selon une étude publiée dans la revue américaine Jama publiée mercredi 4 mars 2020 et réalisée à Singapour, le virus peut s’accrocher aux surfaces des lieux où se trouvent des personnes contaminées par le Covid-19. Ainsi, pour le cas d’un patient atteint du Covid-19 et qui toussait légèrement, il y a eu une importante contamination de son environnement, notamment dans les toilettes : "Les échantillons prélevés dans les toilettes et les éviers étaient positifs, ce qui suggère que l’excrétion virale dans les selles pourrait être une voie de transmission potentielle." Dans le reste du logement, le sol, les meubles, la chaise ou encore le lit étaient également contaminés.
Par contre, il semblerait qu’un nettoyage avec des produits désinfectants adaptés fonctionne : "Les échantillons post-nettoyage étaient négatifs, ce qui suggère que les mesures de décontamination actuelles sont suffisantes." Attention tout de même : selon la même étude, les produits de nettoyage classiques ne sont pas efficaces, seuls les désinfectants utilisés par le personnel médical depuis le début de la crise du Covid-19 le sont.
Néanmoins, les auteurs restent prudents quant à cette première étude : "d’autres études sont nécessaires pour confirmer ces résultats préliminaires."