Kananga, dans le Kasai, au centre du Congo. Le centre "Mpokolo Wa Muoyo" ou "Source de vie" y accueille depuis l’an dernier un millier d’anciens enfants-soldats. Des jeunes garçons et filles enrôlés par une milice locale Kamwina Nsapu depuis 2016 dans un conflit meurtrier. Aujourd'hui, certains ont appris un métier, et fabriquent des masques pour lutter contre la pandémie de coronavirus.
Jusqu’à 60% des soldats de cette milice étaient mineurs. Mais il y a un an, ce mouvement a pris fin avec l’élection de Félix Tshisekedi. Tous les miliciens ont déposé les armes. Ces jeunes ont été accueillis à Mpokolo Wa Muoyo en vue de leur réinsertion dans leur famille. Avec l’aide de l’Unicef, ils reçoivent une formation professionnelle.
Reconversion face au coronavirus
Le père Ivo Vanvolsem a fait d’une pierre deux coups à Kananga. Face à la pandémie de coronavirus, le gouvernement de Kinshasa veut faire porter le masque par tous les Congolais. Le religieux belge a donc pris l’initiative de reconvertir ces ex-enfants-soldats en producteurs de masques en tissu.