Cette réouverture répond à des préoccupations économiques, alors que nombre de ces établissements, fermés depuis la fin mars, sont dans d’extrêmes difficultés financières.
"Il n’y a rien à célébrer, nous sommes engagés dans ce combat depuis mars", a déclaré mercredi le maire de Rio, Marcelo Crivella.
"La baisse des demandes de lits en soins intensifs, et la stabilisation du nombre des morts, signalent que nous avons atteint un pic sinistre en mai, avant de tomber aux niveaux actuels", a-t-il assuré.
La ville de Rio de Janeiro a déploré 68 nouveaux décès au cours des dernières 24 heures, et avait connu un pic de 227 morts le 3 juin.
Bien que dans l’Etat de Rio, comme dans tous les autres au Brésil, on observe un mouvement de la pandémie vers l’intérieur des terres, les spécialistes avertissent que le taux de contamination reste élevé et que le déconfinement progressif pourrait mettre de nouveau sous pression les structures hospitalières.
Pour le professeur Roberto Medonho, directeur de la division de recherche de l’Hôpital Universitaire Clementino Fraga Filho, de l’université fédérale de Rio de Janeiro, cette réouverture est "précoce et inopportune".
Le taux de contamination par chaque personne infectée est remonté à 1,51. "Ce chiffre va augmenter avec les réouvertures", a prédit M. Medonho auprès de L’AFP.
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L’Etat de Rio de Janeiro, le deuxième le plus touché après celui de Sao Paulo, a franchi le stade des 10.000 morts – dont 6618 dans la seule ville de Rio – pour 115.000 cas de contaminations.
Le Brésil a franchi mercredi le cap des 60.000 morts du coronavirus, après avoir enregistré 1038 décès supplémentaires en 24 heures, avec 1,44 million de contaminations.
Il est le deuxième pays où le Covid-19 contamine et tue le plus au monde, derrière les Etats-Unis.