L'épidémie de coronavirus bouscule nos habitudes de vie et inquiète une bonne partie de la population. Alors ce soir et toute cette semaine, sur le plateau de CQFD, nous vous proposons un entretien avec un spécialiste pour faire le point sur la situation. Vous avez l'occasion de poser vos questions via l'adresse mail cqfdrtbf@rtbf.be. Notre invité, ce lundi: Thomas Orban, médecin généraliste et président du collège de médecine générale francophone.
Comment vont nos médecins généralistes aujourd'hui?
"Nous avons eu 3000 généralistes connectés à la conférence que nous organisions hier soir sur YouTube [pour la mise à jour des procédures s'appliquant au personnel de la santé, Ndlr], et je les ai sentis extrêmement soucieux de faire le mieux possible", répond Thomas Orban. Les consultations par téléphone imposées pour tous les patients depuis hier s'explique par une simple raison, poursuit-il: "c'est un virus bénin dans la plupart des cas mais extrêmement contagieux, il va donc y avoir un très grand nombre de personnes touchées, regardez dans les autres pays [...] Et si les personnes plus gravement touchées arrivent en même temps aux urgences, les hôpitaux seront saturés, c'est ça qu'on essaie d'éviter".
Peut-on faire un bon diagnostic médical par téléphone?
"C'est à l'inverse de ce que les médecins ont l'habitude de faire, il a fallu les convaincre", explique Thomas Orban, "deuxièmement, nous ne sommes pas dans une situation normale. Et l'avantage des médecins généralistes, c'est qu'ils sont habitués et même formés à évoluer dans une situation d’incertitudes et sans filets. C'est l'ADN de notre métier, nous savons nous adapter".
Un gigantesque call center de médecins