Joe Biden, successeur du milliardaire républicain, s’est dit prêt à renouer ce dialogue pour discuter d’une dénucléarisation du pays reclus, mais sa main tendue est pour l’instant restée dans le vide.
Au contraire, la Corée du Nord multiplie depuis le début de l’année les essais d’armements interdits par les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.
"Les Etats-Unis restent déterminés à vouloir un échange diplomatique" et appellent la Corée du Nord "au dialogue", a réaffirmé vendredi le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.
Jusqu’ici, l’administration Biden a plutôt fait le dos rond face à ce qu’elle considère pourtant être des "provocations".
Sa riposte est restée relativement modeste, sous la forme de sanctions avant tout symboliques, même si son émissaire pour le dossier nord-coréen, Sung Kim, a assuré mi-avril avoir évoqué avec Séoul "la manière de répliquer" à "un éventuel essai nucléaire".
Vendredi, le Trésor américain a innové en sanctionnant "pour la première fois" un "mélangeur de cryptomonnaie", un service sophistiqué soupçonné d’avoir favorisé des activités financières nord-coréennes "illégales".
Ce "mixeur", Blender.io, est accusé d’avoir aidé à blanchir une partie du butin du "plus grand braquage de cryptomonnaies" au monde - le vol fin mars de 620 millions de dollars imputé par Washington à un groupe de hackeurs liés à Pyongyang.
"Afin de contourner les sanctions sévères de l’ONU et des Etats-Unis, la Corée du Nord s’est tournée vers le vol de fonds issus d’échanges en cryptomonnaie", "pour générer des revenus pour ses programmes illégaux d’armes de destruction massive et des missiles balistiques", a affirmé Antony Blinken dans un communiqué.