Belgique

Cordon sanitaire : "Sans rappel à l'ordre de Georges-Louis Bouchez par son parti, on en aurait tiré les leçons", affirme Paul Magnette

Le président du PS, Paul Magnette, s'exprime au sujet du cordon sanitaire.

© Belgaimage

Par Belga

Le président du PS Paul Magnette a considéré dimanche que le MR avait rappelé à l'ordre son président Georges-Louis Bouchez en réaffirmant samedi les principes du cordon sanitaire, sans quoi "on en aurait tiré les leçons".

Le débat, jeudi soir sur le plateau de la VRT, entre Georges-Louis Bouchez et le président du Vlaams Belang, Tom Van Grieken, constitue une rupture du cordon sanitaire et des règles auxquelles le MR a lui-même souscrit, a répété Paul Magnette sur le plateau de "C'est pas tous les jours dimanche" (RTL-TVi).

 

Questionné sur une possible exclusion du MR des gouvernements au sud du pays, le socialiste a répondu que sans une réaction extrêmement rapide du MR, cela aurait été "un vrai problème politique, dont on aurait discuté et tiré les leçons".

"Combien de fois faudra-t-il encore subir des provocations, des dérapages, des agressions (de Georges-Louis Bouchez) ?", a-t-il ajouté. "Le dossier s'alourdit de mois en mois. Il est important qu'un partenaire au gouvernement wallon, au gouvernement fédéral, soit correct à tous égards et respecte les engagements fondamentaux. On a là une dégradation du climat politique qui pose fondamentalement problème."

Paul Magnette dit prendre note du maintien de l'engagement du MR pour le cordon sanitaire. "D'une certaine manière, Georges-Louis Bouchez a été rappelé à l'ordre par le MR, il s'est engagé à ne plus discuter avec l'extrême droite", a conclu le président du PS.

Plus tôt dans l'émission, le secrétaire d'État fédéral Mathieu Michel (MR) avait considéré que Georges-Louis Bouchez n'avait pas brisé le cordon sanitaire, mais était allé "combattre des idées nauséabondes en Flandre" où le cordon sanitaire médiatique n'existe pas.

Il n'a pas répondu à la remarque selon laquelle ce cordon sanitaire engage ses signataires quel que soit le lieu, ni à celle d'une éventuelle sanction disciplinaire, mais a renvoyé au contexte médiatique du nord du pays et à la présence de discours d'extrême droite sur les réseaux sociaux.

Quant à savoir s'il aurait, lui, accepté de débattre avec le président du Vlaams Belang, "personnellement, je ne l'aurais pas fait."

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