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COP26 : les Etats parviennent finalement à un accord sur une déclaration finale revue à la baisse

COP26 / Toujours pas de déclaration finale

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Par Maxime Fettweis avec agences

Les délégations rassemblant près de 200 Etats sont finalement tombées d'accord ce samedi en fin de journée sur un texte gardant l'intact l'accord de Paris concernant la limitation des émissions de CO2. Il aura tout de même fallu une journée de plus que prévu et trois versions pour que la déclaration sorte de terre. 

Alors que le président de cette conférence pour le climat (COP) avait fait savoir son ambition d'aboutir à une déclaration des Etats présents à Glasgow pour cette COP26 "dans l'après-midi", il aura finalement fallu attendre le début de soirée pour que la "fumée verte" soit annoncée.

Le texte qui aura finalement mis tout le monde d'accord a permis de garder intact l'objectif des accords de Paris, à savoir imiter le réchauffement climatique à 1,5 °C supplémentaire par rapport à l'ère préindustrielle alors que l'ONU prévoit actuellement une hausse "catastrophique" de 2,7 °C.

Il aura toutefois fait s'échauffer les cerveau et donné lieu à un ajournement de la séance afin de déboucher sur cette ultime version. C'est lors d'une session finale que le texte a été scellé officiellement par les nombreux participants. 

Le charbon de la discode

Dans les grandes lignes, le texte demande d'augmenter la limitation des émissions de gaz à effet de serre. Les pays qui n'ont pas encore rendu leur plan pour réduire leurs émissions de CO2 devront le faire avant 2022, soit trois ans avant la date prévue par l'accord de Paris.

Pour la première fois, la déclaration évoque aussi le charbon, énergie fossile encore massivement utilisée par de nombreux pays pour produire  notamment de l'électricité. Bien qu'amoindrie sous la pression de l'Arabie Saoudite et de la Russie, elle demande de "fournir les efforts" nécessaires à la sortie du charbon et d'arrêter les subventions "inefficaces" aux énergies fossiles.

L'aide aux pays impactés par le réchauffement renforcée

Le texte prévoit en outre un doublement, d'ici 2025, du financement climat international pour l'adaptation des pays du Sud aux conséquences du dérèglement climatique. Sur le financement climat en général, aucun objectif chiffré n'a encore été fixé pour l'après-2025 alors que les pays développés ont échoué à remplir leur promesse d'atteindre 100 milliards de dollars annuels en 2020, ce qui a passablement courroucé les pays en voie de développement.

Concernant la problématique des dommages et préjudices, soit les dégâts le plus souvent irréversibles dus aux changements climatiques, la décision adoptée ne prévoit pas le mécanisme d'assistance technique et financière souhaité par les pays en développement. A la place, la décision de Glasgow prévoit un financement pour le "Réseau de Santiago", mis en place à Madrid (COP25) et visant à aider les pays affectés à faire face aux impacts irréparables du changement climatique.

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