COP26 : le G20 veut intensifier ses efforts pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C

Le Premier ministre italien, Mario Draghi (à gauche), salue le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, à son arrivée au sommet du G20 des dirigeants mondiaux, le 30 octobre 2021, au centre de convention "La Nuvola" dans le quartier europée

© AFP

Les dirigeants du groupe des 20 pays les plus riches (G20) vont intensifier leurs efforts pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius, selon un projet de déclaration obtenu par Reuters. Ce groupe, qui comprend entre autres les Etats-Unis, l’Union européenne, mais aussi la Chine, la Russie ou l’Inde, représente la plus grosse partie des émissions mondiales.

Cette dernière version du projet de déclaration commune sur la nécessité d’une action climatique est le fruit d’âpres négociations alors que les chefs d’Etat et de gouvernement se réunissent pour un sommet de deux jours à Rome, avec pour objectif de renforcer les engagements pour limiter les émissions de carbone.


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"Nous restons attachés à l’objectif de l’accord de Paris (de 2015) visant à maintenir l’augmentation de la température moyenne mondiale bien en dessous de 2 °C et de poursuivre les efforts pour la limiter à 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels", indique le projet de communiqué.

La déclaration indique également que les dirigeants ont reconnu "l’importance capitale" d’atteindre des émissions nettes de carbone nulles d’ici le milieu du siècle, un objectif sur lequel certains des plus grands pollueurs de la planète ne se sont toujours pas engagés.

"Nous n’allons pas stopper le réchauffement climatique à Rome"

"Sur tous nos objectifs climatiques, nous avons du chemin à faire et nous devons accélérer l’allure", a encore répété vendredi le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, qui ne cesse de tirer la sonnette d’alarme sur le risque de "catastrophe climatique" et pointe la "responsabilité particulière" des pays du G20.

Les chefs d’Etat et de gouvernement partiront en effet pour Glasgow à peine la réunion du G20 achevée dimanche à Rome.

Le chef du gouvernement italien Mario Draghi avait plaidé début octobre pour "un engagement du G20 sur la nécessité de limiter la hausse des températures à 1,5 degré", l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris.

"Nous n’allons pas stopper le réchauffement climatique à Rome ou à cette réunion de la COP", a reconnu le Premier ministre britannique, Boris Johnson, dans l’avion l’amenant dans la capitale italienne. "Le plus que nous pouvons espérer, c’est ralentir l’augmentation" des températures.

Abandonner le charbon ?

Boris Johnson a encore dit avoir insisté sur "le potentiel de sortir du charbon" lors d’une conversation téléphonique vendredi avec le président chinois Xi Jinping qui, comme son homologue russe Vladimir Poutine, ne participera au G20 que par visioconférence.

Pékin a montré un signe d’inflexion en promettant en septembre de cesser de construire des centrales au charbon à l’étranger. Mais la Chine, et avec elle beaucoup de pays émergents, dépend encore énormément de cette énergie fossile très émettrice de CO2, notamment pour faire tourner ses centrales électriques dans le contexte actuel de crise énergétique.

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