La Wallonie va octroyer un soutien spécifique et inédit d'un million d'euros pour permettre aux pays les plus vulnérables de faire face aux pertes et préjudices liés aux changements climatiques, a annoncé le ministre wallon du Climat, Philippe Henry, samedi dans le cadre de la COP26 à Glasgow.
Le sujet des pertes et préjudices ("loss and damages") figure au cœur des négociations à la COP26, qui jouent les prolongations samedi en Écosse. Il concerne les dommages, le cas échéant irréversibles, dus au dérèglement climatique, au-delà des capacités d'adaptation d'un pays à celui-ci.
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Les pays du Nord rechignent à trop s'engager sur cette question, craignant, qui la mise en place d'un troisième pilier de financement climat international (après l'atténuation et l'adaptation), qui la multiplication d'actions en justice pour l'obtention de dommages et intérêts.
En début de COP26, l'Écosse, par la voie de sa Première ministre Nicola Sturgeon, a annoncé une manne d'un million de livres (près d'1,2 million d'euros) pour financer les pertes et préjudices des pays du Sud. Une annonce surprise et inédite.
C'est un geste important, en synergie avec le même engagement du gouvernement écossais
Ce samedi, c'est donc à la Wallonie d'emboîter le pas de l'Écosse, en mettant à son tour un million d'euros sur la table des pertes et préjudices.
"C'est un geste important, en synergie avec le même engagement du gouvernement écossais. Les modalités de mise en œuvre seront coordonnées entre les deux ministres du climat de ces régions", explique à l'agence Belga le ministre wallon, qui a précisément participé à des négociations à la COP26 sur le volet des pertes et préjudices.