Les conducteurs de poids lourd prennent leurs distances avec les actions de protestation similaires à celle menée à Ottawa, parfois appelées "convois de la liberté". "La réalité des camionneurs salariés est très difficile, leurs salaires sont bas et leurs conditions de travail pénible. Mais ce ne sont pas ces mouvements qui vont régler les vrais problèmes des chauffeurs", indique le syndicat socialiste du transport (UBT) vendredi dans un communiqué. "Nous n'avons reçu absolument aucune demande de nos affiliés de prendre part à ces convois", explique Frank Moreels, président de l'UBT.
"Ces convois sont un peu présentés comme un mouvement de camionneurs, mais pas du tout", ecnhaîne-t-il. L'UBT entrevoit dans les organisateurs "un cocktail d'extrême droite, de conspirationnistes et de gens fâchés ou inquiets qui se laissent entraîner contre leurs propres intérêts".
Le syndicat rappelle que plus de 90% des chauffeurs se sont laissés vacciner volontairement et ont continué à travailler pendant la crise du Covid-19 pour faire tourner l'économie.
La situation est loin d'être rose pour les routiers salariés, et le syndicat entend poursuivre son combat. Mais il "ne soutient pas les actions populistes, manipulées par des organisations d'extrême droite. Les chauffeurs professionnels ne sont pas dupes."
L'UBT-FGTB souhaite s'attaquer aux "vrais problèmes des chauffeurs". "Le secteur du transport est confronté depuis des années à une pénurie de chauffeurs qui s'accroît d'année en année. Cette pénurie est liée à une série de problèmes dans le secteur: dumping social, salaires trop bas, journées de travail trop longues, charge de travail élevée, files et embouteillages?"