Premier League

Contrats de longue durée et paiements échelonnés : la stratégie de Chelsea pour contourner le fair-play financier

Les joueurs de Chelsea

© AFP

Todd Boehly, le nouveau propriétaire américain de Chelsea, semble dépenser sans compter depuis son arrivée à la tête des Blues.

C’est bien simple : le club londonien est devenu le club le plus dépensier au monde en l’espace d’une saison avec plus de 600 millions d’euros dépensés depuis l’été dernier.

Le mercato estival de Chelsea avait déjà fait parler de lui (Wesley Fofana, 80 millions d’euros, Marc Cucurella, 65 millions d’euros, Raheem Sterling, 56 millions d’euros…), le mercato hivernal a été plus percutant encore (Mykhaylo Mudryk, 70 millions d’euros, Benoît Badiashile, 38 millions d’euros, Noni Madueke, 35 millions d’euros, João Félix, un prêt (!) à 11 millions d’euros…) avec, en cerise sur le gâteau, le transfert entrant le plus cher de l’histoire de la Premier League : Enzo Fernández est arrivé en provenance de Benfica contre la somme de 121 millions d’euros !

Et le fair-play financier, là-dedans ? Jusqu’à preuve du contraire, Chelsea n’en transgresse pas les règles, mais le club de Premier League les contourne en exploitant les failles du système : en faisant signer, par exemple, un contrat de plus de huit ans à Enzo Fernández et Mykhaylo Mudryk (30/06/2031), plus de sept ans à Benoît Badiashile (30/06/2030)… Chelsea s’octroie le droit d’échelonner le paiement de ces transferts sur de nombreuses saisons. Cette stratégie, elle arrive en droite ligne des Etats-Unis et de la MLB, le championnat nord-américain de baseball… où Todd Boehly est copropriétaire des LA Dodgers.

Que dit l’UEFA à l’heure actuelle ? Les contrats ne peuvent pas durer plus de cinq ans… sauf si les lois du pays permettent de signer des contrats d’une durée plus longue encore, ce qui est le cas en Grande-Bretagne. Et rien n’était prévu concernant l’échelonnement des paiements.

L’UEFA n’a – évidemment – pas vu d’un bon œil les dépenses de Chelsea ces derniers mois et a décidé de réagir. Sa "solution" pour éviter que cela se reproduise ? Réduire à cinq ans maximum l’échelonnement des paiements des différents transferts.

Chelsea, qui occupe actuellement la 10e place de la Premier League, n’a cependant pas forcément fait une "affaire en or" avec ces onéreux transferts. Que se passera-t-il si ces jeunes joueurs, dont certains n’ont que très peu d’expérience, font un flop en Angleterre ? Sous contrat, ils continueront à toucher leur salaire, et leurs clubs d’origine, eux, continueront à toucher le pactole chaque année…

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