Aujourd’hui, la contraception est encore majoritairement une affaire de femmes.
Selon une enquête Solidaris de 2017, 69% des femmes utiliseraient un moyen de contraception, contre 34% des hommes. Parmi ceux-ci, 60% citent le préservatif comme moyen utilisé. Pour quelques dizaines de centimes, il présente l’avantage de protéger aussi des infections sexuellement transmissibles. Et ils sont remboursés par certaines mutuelles.
Mais alors qu’une dizaine de contraceptifs féminins sont disponibles sur le marché, pour les hommes le choix est nettement plus limité. "Depuis quelques années on parle un peu plus de contraception masculine en France et en Belgique, surtout après les problèmes assez dramatiques connus par certaines femmes liés à la contraception hormonale mais c’est encore assez rare", analyse Laurence Stevelinck, chargée de mission auprès de la Fédération Laïque de Centres de Planning Familial.
"La contraception masculine est très peu connue, pour trois raisons : le frein technique, tout d’abord, car il y a très peu de moyens. Il y a ensuite le frein des professionnels de la santé, qui ne sont pas suffisamment formés, et puis le troisième, le plus important, le frein culturel et symbolique. On touche aux rôles de genres, les rôles attribués aux hommes et aux femmes dans notre société qui font que les hommes ne s’impliquent pas dans la contraception et que les femmes subissent cette charge contraceptive". Pourtant, lentement, la contraception au masculin commence à faire parler d’elle au sein des couples.