En 1992, la N5 qui traverse la ville est classée "route à grand gabarit" au niveau européen. Le dossier, lui, se complique. De plus en plus nombreux, les poids lourds commencent à asphyxier le centre-ville.
Six années s'écoulent avant de voir apparaître, au plan de secteur, le projet de contournement par l'est ainsi que l'introduction de la première demande de permis de bâtir. Les plus optimistes se disent que tout est fait. C'est sans compter sur les nombreuses embuches politiques, administratives et financières.
Expropriations impopulaires, enquête publique bâclée, recours au conseil d'État et annulation du permis. Les épisodes s'enchainent les uns aux autres pour finalement déboucher, en février 2009, sur une nouvelle autorisation, ratifiée par le parlement wallon.
Deux ans et sept mois plus tard, on aboutit au premier coup de pioche. Il faudra 176 millions d'euros et cinq ans de travaux pour construire ce tronçon long de 14 km. Un axe routier capital entre le sud de Charleroi et Charleville-Mézières, en France.
Sonia Boulanger