Ce lundi a lieu un nouveau Conseil national de sécurité qui, comme l’a annoncé la Première ministre ce week-end, devrait prendre des mesures supplémentaires à l’échelle nationale. Ce dernier a été avancé de quatre jours, au regard de l’évolution préoccupante de l’épidémie en Belgique. En effet, nous sommes face à un rebond du virus, et si certaines zones, comme Anvers, sont particulièrement touchées, le virus continue de se propager sur l’ensemble du territoire. Objectif donc, casser les chaînes de transmission du virus.
L’un des points au cœur de la stratégie des autorités pour pouvoir au mieux contrôler la propagation du virus c’est le dépistage ainsi que le suivi de contact.
Pour le dépistage, les choses ne semblent pas si faciles. Pourtant, on dispose bien des capacités de tester massivement la population. En effet, comme l’affirme le ministre en charge de la gestion du matériel médical et de la task force pour le testing, Philippe De Backer, "notre capacité d’effectuer 30.000 tests par jour est pleinement opérationnelle. Et nous pourrions passer à 45.000 tests par jour très rapidement ", nous assure-t-on du côté du cabinet du ministre Philippe De Backer. De plus, des négociations sont en cours pour augmenter cette capacité maximale à 70.000 tests par jour. Or, selon les chiffres diffusés par Sciensano, au mieux nous testons actuellement 15.000 personnes par jour.
►►► Lire aussi : coronavirus en Belgique : " Nous avons les capacités de testing ", et si on s’en servait ?
Augmenter les capacités et intervenir localement
C’est d’ailleurs ce qu’a rappelé Philippe De Backer au cours de la conférence de presse faisant suite au CNS. Il explique, par ailleurs, que non seulement les capacités vont être renforcées mais également que la capacité d’action "sera renforcée dans certains lieux où il y a beaucoup de cas comme à Anvers. On voit que pour certains médecins généralistes c’est difficile de faire les prélèvements. Ainsi, dès la semaine dernière nous avons entamé des contacts pour améliorer cette situation". Du côté du cabinet De Backer, on nous avait expliqué que des discussions étaient en cours avec l’hôpital d’Anvers pour installer un centre de dépistage.
Ainsi, sur la même lignée que la stratégie voulue par les autorités, les testing devraient pouvoir être déployé au plan national en termes de ressources, mais aussi localement en fonction des cas.
Les ressources et les capacités de testing sont des prérogatives du fédéral. A cet égard, Philippe De Backer a expliqué ce lundi, que "laboratoires biologiques cliniques et la plateforme nationale sont en train de faire les efforts pour augmenter les capacités".
Et d’ajouter "pour le moment il y a vraiment un delta" entre les tests effectués et les capacités. D’autant que, rappelle Philippe De Backer, les dépistages sont aussi très importants dans le cadre du suivi de contact.