Des personnes sans domicile fixe ont fait irruption dans la salle du conseil communal jeudi soir pour reprocher à la Ville sa gestion des sans-abris, l'absence d'abri de nuit et l'absence d'aide réelle apportée à ces personnes précarisées. La séance en a été chamboulée, la tension était palpable, au point que la retransmission vidéo du conseil a même été interrompue.
D’où vient le problème ?
Cette problématique s'est cristallisée ces derniers jours avec le cas de quatre SDF qui vivent actuellement dans les bâtiments de l’ancien Institut Saint-Germain, au cœur du centre-ville. Le propriétaire du bâtiment voudrait les faire expulser. D’après les bénévoles, ils seraient 18 dans le cas ; moins d’une dizaine, selon la commune.
Ces personnes sans domicile fixe logeraient dans trois squats différents. Pour Adrien Roger, ancien sans domicile fixe devenu bénévole, la situation est alarmante. "Les squats sont dans un état de délabrement total. Il y a des rats, des souris, des insectes qui courent partout. Si on n’intervient pas, on craint une catastrophe. D’autant qu’il y a déjà eu un incendie."
Pour lui et son équipe de bénévoles, les personnes sans domicile fixe se cachent dans Couvin. Pour éviter d’être envoyés dans des grandes villes. "Je le dis franchement : je suis un ancien SDF, j’ai été à Couvin… on m’a envoyé trouver de l’aide à Charleroi. Sauf que là-bas, je me suis fait dépouiller à plusieurs reprises de tout ce que j’avais. Il faut savoir que la rue est vraiment un monde chaotique ! C’est d’ailleurs ce qui nous fait peur : qu’ils se retrouvent dans des conditions désastreuses à Charleroi."