"La femme est le pense-bête de l’homme" disait l’écrivain et poète français Georges Perros. D’accord ou pas d’accord, là n’est pas la question. Penchons-nous plutôt sur l’origine de ce terme.
L’expression, désignant une note permettant de nous rappeler ce qu’on a projeté de faire, nous replonge à la fin du XIXe – début XXe siècle.
D’abord utilisé par le romancier et dramaturge français, Georges Courteline, un "pense-bête" apparaît comme une solution au manque de mémoire.
Familier, le terme "bête" adapté au genre humain fait pourtant référence à la stupidité. Cette expression a donc fait, par erreur, un amalgame en mettant, côte à côte, deux notions opposées : "pense" (qui évoque d’avantage un aspect d’intelligence) et "bête" (qui dénote plutôt une sorte de stupidité).
Entre le manque d’intelligence (la bêtise) et la mémoire, l’expression induit donc que celui qui a besoin d’un pense-bête est bête et que cet artifice lui est donc indispensable pour l’aider à 'penser', au sens de 'se rappeler'.
On le sait, l’humain qui utilise le pense-bête n’est pas aussi bête qu’on ne le croit mais souffrirait plutôt d’un manque de mémoire.