- Trois ans après le début de la pandémie, comment se porte le marché de la lingerie ?
Le marché se porte bien. On observe une hausse des ventes chez la femme et chez l’homme. Cette augmentation du marché masculin, et d’une offre de plus en plus audacieuse, c'est une première. Il y a également de plus en plus de nouvelles marques, en phase avec les attentes de la société par rapport à l’environnement, par rapport aux genres et par rapport au développement personnel. Le marché est créatif, généreux et accompagne les questionnements des jeunes générations pour une offre dynamique.
- La croissance de la lingerie masculine est même plus importante que celle de la lingerie féminine sur la dernière année. Comment expliquer ce phénomène ?
Oui, c’est assez incroyable ! Depuis des années, l’offre masculine stagne, sans créativité, ni ambition, ni même innovation. Il était temps que ce marché se réveille. La première raison est donc tout simplement qu’il y avait un vrai marché à prendre que ce soit au niveau du loungewear, des sous-vêtements ou de l'activewear. Mais les codes de l’homme ont aussi changé. La clientèle masculine s’intéresse désormais au beau, à la qualité, à l’esthétique… Il fallait donc que les produits proposent autre chose que du simple confort. Les hommes ont pris goût à prendre soin d’eux, à s’autoriser une allure soignée, à donner du sens à leurs achats.
- Parmi les nouveautés présentées cette année, il y a des boxers en dentelle pour ces messieurs et de la lingerie intemporelle et seconde peau pour les femmes. S'agit-il d'une inversion des rôles ou d'une ode à la mixité ?
Plus simplement, les hommes s’autorisent juste enfin le confort et l’esthétique. Ils ont aussi envie de nouveauté, de promesses d’une offre créative pour eux et pas seulement pour les femmes. L'ouverture d’esprit de la société sur la question du genre, et donc du corps, a aussi évidemment repoussé les limites et fait tomber tous les schémas réducteurs. C’est pourquoi il n’y a plus de sectorisation des produits et il y a une vraie hybridation des catégories de produits, de la même façon qu’une hybridation de l’offre femme et homme.