Lundi matin, Mourad Abdelali a repris la chronologie des faits ayant amené le collège à le priver de ses attributions. Entre les lignes, on comprend que le dossier aurait été monté de façon partiale, pour nuire à sa réputation. Mais alors, que penser du rapport d’analyse de risques psycho-sociaux établi par Cohezio (service externe de prévention et de protection au travail) sur base d’une dizaine d’entretiens avec des agents communaux ?
"Ce rapport relate des attitudes qui me sont imputées, sans que ces attitudes ne soient objectivées, ni clairement définies et identifiées, explique Mourad Abdelali. Il ne contient aucun fait concret, circonscrit dans le temps et dans l’espace, qui me permettrait de savoir ce qui m’est précisément reproché ou ce qui fonde les attitudes dont il est question. Aucun comportement objectif clairement défini et identifié n’y est mentionné."
Et l’échevin de rappeler qu’il n’a jamais été associé à ce rapport. Malgré ses demandes répétées, il n’a pas été entendu par Cohezio.
En septembre, le collège a fini par adopter une série de mesures préventives pour protéger le personnel communal et empêcher l’échevin d’entrer en contact direct avec les agents. L’application de ces mesures aurait dû faire l’objet d’une évaluation deux mois plus tard, mais le collège n’a pas attendu. Le 21 octobre, il décidait de priver Mourad Abdelali de ses attributions. "Que cache cette précipitation ?", s’interroge le principal intéressé.