La réunion, en personne, servira à échanger au sujet du soutien que l'UE peut apporter à l'Ukraine, et à discuter de "comment tenir la Russie pour responsable de ses actes", développe la brève lettre d'invitation.
Mardi, les ministres des Affaires étrangères des États membres de l'UE se sont déjà accordés sur un paquet de sanctions individuelles, économiques et financières contre la Russie et les territoires séparatistes pro-russes de l'est de l'Ukraine. Cette décision a suivi l'annonce par le président russe Vladimir Poutine de la reconnaissance par Moscou de l'indépendance des républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk, et de l'envoi sur place de troupes pour "maintenir la paix".
Sanctions adoptées
L'adoption des sanctions a formellement eu lieu mercredi au niveau du Conseil (Etats membres).
Comme annoncé mardi, les mesures restrictives habituelles (gel des avoirs dans l'UE, interdiction d'y entrer, interdiction de financement depuis l'UE) sont étendues aux 351 députés de la Douma (sur 450), la chambre basse du parlement russe, qui ont voté à la mi-février pour appeler le président russe à reconnaitre l'indépendance de Donetsk et Lougansk.
Les mesures restrictives sont adoptées aussi pour 27 autres personnes et entités qui ont, selon l'UE, joué un rôle déterminant dans les évènements des derniers jours. En font partie "des décideurs comme des membres du gouvernement, qui étaient impliqués dans les décisions illégales; des banques et oligarques ou hommes d'affaires soutenant (...) les opérations russes à Donetsk et Lougansk ou en bénéficiant; des officiers supérieurs de l'armée qui ont joué un rôle dans les actions d'invasion et de déstabilisation; et des individus responsables d'une guerre de désinformation contre l'Ukraine", annonce le Conseil de l'UE. Vladimir Poutine lui-même n'en fait pas partie.
Sur le plan financier, le Conseil a introduit une interdiction de financer la Russie, son gouvernement et sa banque centrale.
De nouvelles mesures concernent aussi spécifiquement les régions séparatistes de Donetsk et Lougansk, dans l'est de l'Ukraine, avec une interdiction d'importation depuis ces territoires et des restrictions du commerce et des investissements.
Les mesures doivent être publiées dans le détail dans le Journal officiel de l'UE, mais cela n'avait pas encore eu lieu mercredi en fin d'après-midi.
Comme l'a encore souligné la ministre des Affaires étrangères Sophie Wilmès mercredi, il s'agit d'une première salve de sanctions, qui pourrait être suivie de sanctions plus marquées, selon un principe de "gradation" de la réponse.