Tipik

Concert d’Orelsan à Bruxelles : les impressions de Tipik

© Eric Guidicelli

Ce vendredi 25 mars, le rappeur originaire de Caen est venu prendre possession du Palais 12 en toute humilité. Devant une salle remplie de 15.000 personnes, il nous a offert un show de deux heures mémorable.

Commençons par les bases

La salle est encore allumée, quand on voit apparaître un gars sur scène l’air de rien… C’est Orelsan qui prend place, en toute simplicité, sans show de lumière, sans le redondant “EST-CE QUE VOUS ÊTES CHAUDS BRUXELLES ! ?”

Orelsan se la joue minimaliste, avec une scène très sobre, entièrement noire. Il commence le concert avec Jour Meilleur et enchaîne avec La Quête, ses musiciens le rejoignent petit à petit, en commençant par Skread, qu’on était tous très contents de voir débarquer.

Ensuite, tout le Palais 12 s’est mis à hurler "Aurélien, une chanson !", Orel s’exécute et nous balance le titre Défaite de famille. Tout le monde est content, jusqu’au moment où le micro d’Orelsan ne fonctionne plus, que la prod' bug… et que le rideau noir du fond de la scène tombe pour nous laisser apparaître l’installation de dingues à laquelle on a eu droit. Un faux bug donc pour démarrer le concert, ça commence très bien !

Tout se transforme rien ne se perd, ombre et lumières

Un écran géant qui fait penser à celui du clip de l’Odeur de l’essence, un autre en forme de rond qui surplombe la scène et des faisceaux lumineux dans tous les sens : Orelsan nous a régalé d’un show incroyable qui nous a plongé dans un univers totalement différent pour chaque titre.

Un des titres les plus impressionnants, c’est évidemment l’Odeur de l’essence, l’illusion d’une scène entièrement en feu, de la fumée qui émane du sol devant Orelsan et une prestation sans aucun accroc qui nous en a mis plein la vue.

Pour Notes pour trop tard, Aurélien n’est plus sur scène, on le voit dans sa chambre entouré de posters d’Eminem, Bruce Lee, The Prodigy… On finit par voir apparaître la chambre entière au-dessus de la scène, un moment suspendu dans le temps.

En fin de concert, Orelsan tombe par terre, sur un sol qui est en fait un écran géant, il nous fait croire que les dalles du sol tombent et le font chuter dans le vide, on reste tous ébahis de cette scénographie qui nous a régalé du début à la fin.

Des visuels signés Quentin Deronzier qui a travaillé avec Party Next Door, Doja Cat, The Weeknd, Drake ou encore Vladimir Cauchemar.

© Eric Guidicelli

Un choix de titre pas si basique

Orelsan, Skread, Ablaye et les musiciens nous ont offert un concert de deux heures où tous les enchaînements de morceaux étaient soignés, bien pensés et hyper efficaces.

Par contre, on sent qu’Orelsan est arrivé à un point de sa carrière où il a le luxe de choisir les titres qu’il joue sur scène, même si ce ne sont pas les plus populaires ou les plus adaptés à un live !

Il a interprété des titres moins populaires de son dernier album, comme Bebeboa par exemple, qui a été magnifié sur scène grâce à la prestation de ses musiciens qui ont fait groover tout le public.

D’ailleurs, la prestation de Phazz aux claviers, Manu à la batterie et Eddie à la guitare était tout simplement incroyable, ils ont donné une autre dimension à ces titres sur scène.

Ensuite, on est tous surpris d’entendre le titre Manifeste qui dure plus de sept minutes. Sept minutes pendant lesquelles le texte très juste d’Orelsan est accompagné d’un show de lumière qui colle parfaitement aux paroles. Dans la foulée, pas le temps de respirer ou presque, il enchaîne avec l’Odeur de l’essence qui dure plus de quatre minutes avec un débit de paroles super rapide.

Orelsan ne sourcille pas et nous livre une prestation aussi bonne que la sauce magic beau gosse !

On a aussi eu droit à un medley de ses anciens titres, avec une scénographie intimiste ou tous ses musiciens se rassemblent au-devant de la scène, autour de lui.

Soirée ratée, Bloqués, Rêves Bizarres, No Life, Courez courez, Jimmy Punchline, Changement, Bonne meuf, Christophe… C’est le moment où Orelsan et sa team ont régalé ceux qui les suivent depuis leurs débuts et ceux qui ont pris le train en marche !

Par contre, petit bémol, aucun guest n’a rejoint Orel sur scène, même si on y a tous cru lorsqu’il a joué La pluie ou encore Rêves Bizarres…

Une partie de jeu vidéo en plein concert ?

Orelsan nous a invité chez lui, on a passé une soirée avec ses potes !

Une preuve de plus qu’il se sentait à la maison, c’est qu’il a proposé une partie de jeu vidéo… en plein concert.

Il a d’abord demandé 'Qui a vu dans le documentaire quand on a joué à Street Fighter à mon premier concert à Boule Noir à Paris ?", tout le public répond "OUAAAAIS" en cœur… Ce qui lui a permis de nous dire que cette fois-ci, on allait jouer à Civilisation Fighter. Un jeu vidéo développé à l’occasion de la tournée dans lequel on peut incarner Orelsan, Raelsan, Skread ou encore Ablaye.

Aurélien sélectionne deux personnes dans le public au hasard, d’un côté Martin, de l’autre Alice, chacun représente une moitié du public et ils se lancent dans une partie de Civilisation Fighter, posés dans des fatboys installés pour l’occasion.

C’est Martin qui a remporté le match et qui a eu droit à la plus grosse standing ovation de tout le concert. C’est sûr et certain, Orelsan ne fait vraiment rien comme les autres et c’est très bien comme ça.

Inscrivez-vous à la newsletter Tipik!

Le vendredi matin, Tipik vous informe sur les événements et concours à suivre pour le week-end et la semaine à venir.

Sur le même sujet

Articles recommandés pour vous