Face au mécontentement généralisé, la présidente de la Commission européenne a rapidement fait machine-arrière. Dans la nuit de vendredi à samedi, un communiqué annonçait une modification du mécanisme de transparence. L’Irlande du Nord rejoignait la liste des pays qui ne sont pas concernés par la mesure. De quoi soulager le premier ministre irlandais et de calmer le gouvernement britannique.
L’incident diplomatique est clos. Il n’aura duré qu’un week-end. Mais il risque de laisser des traces. La Commission européenne est critiquée pour avoir agi de manière précipitée et disproportionnée. "Seul le Pape est infaillible", s’est défendu un porte-parole de l’exécutif européen ce lundi 1er février. En attendant le mal est fait. L’incident écorne l’image de l’Union européenne, en particulier au Royaume-Uni où la presse et le monde politique ont largement commenté l’événement.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, en sort elle-même affaiblie. Des critiques déjà entendues ces derniers mois concernant sa gestion très "solitaire", très verticale de la Commission sont remontées à la surface. Ces critiques viennent s’ajouter à celles sur sa stratégie d’achats de vaccins trop lente, trop bureaucratique.
Et même si aujourd’hui, plusieurs laboratoires pharmaceutiques promettent d’accélérer leur production de vaccins Covid, Ursula von der Leyen et son institution sont actuellement à la peine dans la gestion de la crise sanitaire.