De révélations en fuites dans la presse, ces derniers jours ont mis à mal l’image et la réputation des services de police chargés notamment de la lutte anti-terrorisme. Après le patron de la police judiciaire Claude Fontaine, c’était au tour de trois parlementaires membres de la Commission de suivi des comités P et R de faire le point sur une situation aussi complexe qu’explosive.
Un métier compliqué
Pour ouvrir le bal, Laurette Onkelinx, cheffe de groupe PS à la Chambre. L'ancienne ministre de la Justice se dit consciente des difficultés inhérentes à la lutte anti-terrorisme, où la moindre erreur ne pardonne pas: "Les policiers sont constamment sous pression. Ils commettent une erreur et une bombe peut exploser. S’ils vont trop vite pour insérer quelqu’un dans une banque de données et c’est la vie d’une personne qui est foutue". Avant de poursuivre avec le fait, qu’à l’instar d’autres professions et d’autres services, il y a évidemment ceux qui travaillent mieux que d’autres. "Mais il ne faut pas oublier que ce sont eux qui assurent la paix et la sécurité dans notre pays. Et on doit, plutôt que de les attaquer, à partir de sources douteuses, les soutenir ", ajoute l’ancienne ministre de la Justice, visant au passage le cdH. Sources douteuses, le terme est lâché.