Week-end Première

Comment tenir ses bonnes résolutions sportives ? Cette récente étude américaine pourrait vous aider

Week-End Première - les séquences

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La nouvelle année est toujours synonyme de bonnes résolutions. L'envie de se (re)mettre au sport de manière régulière fait bien sûr partie de cette liste. Mais comment maintenir une activité physique ? Dans Week-End Première, Pasquale Nardone propose de suivre les résultats d'une étude américaine menée en 2022 : pour se motiver à faire du sport et tenir sur le long terme, il faut côtoyer des personnes qui en pratiquent modérément et pas intensément.

Aux États-Unis, seulement 23% des adultes exercent une activité physique. Or, la science a prouvé à maintes reprises que le manque de sport a des répercussions sur la santé des êtres humains.

Ensela Mema de la Kean University de New Jersey et Everett S. Spain de la United States Military Academy, ont alors tenté de comprendre comment l'influence sociale permet de poursuivre sa (re)mise au sport ou de l'abandonner. Une façon de trouver la politique sanitaire la plus adéquate pour amener les citoyens à se tourner régulièrement vers une activité sportive.

Une étude menée sur base de tests physiques effectués depuis 40 ans

Les deux chercheurs ont mené une étude, publiée en octobre 2022 dans la revue scientifique Plos One, sur base de données physiques établies depuis 1982 : le Army physical fitness test, des tests effectués sur des militaires. On calcule le nombre de pompages réalisés en deux minutes, celui de passages de la position assise à la position debout dans ce même temps et quel temps leur faut-il pour boucler une course de 2 miles.

Grâce à ces données connues, ils ont construit un modèle mathématique basé sur des équations différentielles, pour observer les tendances à maintenir une activité dans le temps.

Les scientifiques ont ensuite utilisé des chiffres du rapport consultatif sur les directives d'activité physique 2018 du département américain de la Santé et des Services sociaux pour déterminer les variables qui classent trois types de personnes :

  • les sédentaires
  • ceux qui ont une activité sportive moyenne
  • ceux qui ont une activité sportive intense

Ils créent une interaction entre les membres de ces trois catégories pour faire naître un dialogue social entre eux. Le modèle mathématique détermine enfin quelle est l'influence sociale qui permet aux personnes de quitter la sédentarité pour se mettre au sport et de maintenir cette activité physique.

Dialoguer avec des sportifs modérés plutôt qu'avec des sportifs excessifs

L'étude démontre que lorsque des personnes sédentaires côtoient des personnes qui pratiquent un sport de manière intensive et très régulière, "la communication ne passe pas très bien : cela n'oblige pas le sédentaire à penser qu'il faudrait qu'il fasse du sport et cela ne change pas non plus le sportif intensif qui deviendra tout à coup sédentaire" résume Pasquale Nardone.

Que préconisent les résultats ? L'interaction sociale la plus pertinente serait celle qui se déroule entre ceux qui ont une activité modérée et les sédentaires. "C'est ce dialogue qui permettra aux sédentaires de quitter la sédentarité pour aller vers une activité physique, mais modérée, et cela permettra à ceux qui ont une activité sportive modérée de ne pas redevenir sédentaire".

En d'autres termes, nouer un dialogue avec des personnes qui marchent 10 à 15 minutes par jour serait plus motivant pour amener ces sédentaires à se lancer dans une activité sportive plutôt que de parler avec des amis qui les complexent en courant régulièrement sur des longues distances. Et surtout, ce changement devrait persister.

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