La perversion narcissique présente surtout les caractéristiques du masculin pathologique : la virilité, la toute-puissance, l’ego surdimensionné. On néglige donc souvent la façon dont les femmes peuvent utiliser ces caractéristiques, en tant qu’épouse, compagne, mère ou collègue.
Cela se traduit plutôt par les stéréotypes de notre société patriarcale : une façon de se présenter en victime, en femme qui se sacrifie. Mais derrière cela, il y a une volonté de pouvoir, bien calculée, bien orchestrée, qui peut être tout aussi destructrice, souligne Christine Calonne.
Comme c’est plus sournois, plus déguisé, on peut passer à côté et c’est au long cours que l’on voit les dégâts. En apparence, la personne est très bien adaptée socialement, elle est altruiste, dévouée, sympathique, très mimétique, disant à l’autre tout ce qu’il veut entendre.
Elle n’est perçue que par la victime comme un monstre. Les autres gens la trouvent formidable ! Et d’ailleurs, elle a beaucoup de complices dans son entourage et même dans la famille de la victime.