Tout est dit : plus qu'une production locale, c'est le choix des aliments qui change la donne. Il faut en effet prendre en compte les émissions de gaz à effet de serre des diverses productions alimentaires pour déterminer l'impact que peuvent avoir nos préférences. C'est ce qu'a fait une étude de la plateforme mondiale Our world in data en comparant l'impact de la conversion des terres pour l'élevage ou la culture mais aussi tout ce que peut émettre une exploitation agricole, que ce soit le fumier ou le carburant nécessaire au tracteur, ainsi que la nourriture pour faire vivre le bétail, les transports ou encore l'emballage et la vente.
Dans ce schéma, le bœuf, l'agneau, le fromage et les vaches laitières constituent successivement les productions alimentaires qui émettent le plus de gaz à effet de serre alors que le bilan carbone du transport des marchandises est minime.
Une pièce de bœuf, même produite dans un rayon proche de chez soi, a un impact environnemental considérable.
Une exception doit être apportée et l'étude de Our World of Data le précise bien : les aliments acheminés par les airs génèrent cinquante fois plus de CO2 qu'un bateau par tonne-kilomètre. Dans les chaînes de production alimentaires, ce type de transport serait toutefois peu utilisé, représentant seulement 0,16% des "kilomètres alimentaires".