Comme la plupart des domaines de notre vie, le secteur des soins de santé génère une importante pollution et nécessite lui aussi des adaptations. Parmi les coûts environnementaux des hôpitaux figurent la consommation d’énergie (chauffage, climatisation, etc.), la fabrication des médicaments, la production de déchets, le gaspillage alimentaire, le transport des patients, des professionnels et des marchandises, la production de gaz anesthésiques, les rejets dans l’eau (médicaments, produits antiseptiques et désinfectants, etc). Le point avec Virginie Hess, Raconteuse de Nature, dans "La Grande Forme".
Conscients de la nécessité d’agir, de plus en plus d’hôpitaux développent des programmes de décarbonisation des soins.
Diminuer les émissions de CO2
En France, le secteur hospitalier représente 12% de la consommation énergétique du secteur tertiaire !
Une proportion importante des émissions de CO2 du secteur des soins de santé provient de la consommation d’énergie liée au transport, au chauffage, à électricité. Autant de postes qui peuvent à priori être améliorés selon les mêmes méthodes que dans d’autres secteurs. Certains centres de soin misent ainsi que la rénovation ou la construction écologique de leurs bâtiments, recourent aux énergies renouvelables, ou multiplient les alternatives visant à diminuer les déplacements motorisés.
A Londres, une expérience d’ambulanciers à vélo a montré de nombreux bénéfices par comparaison à un service d’ambulance classique : vitesse d’arrivée sur les lieux réduite permettant un triplement du taux de survie des patient·es victimes d’arrêt cardiaque, réduction du recours aux services classiques (50% des incidents peuvent être résolus immédiatement), réduction des émissions de CO2… tout en améliorant la condition physique du personnel concerné[1].
Cependant, 10 à 30% des émissions des établissements de soins seraient directement attribuables à la production de de médicaments et de dispositifs médicaux à usage unique.