Une réflexion d’abord axée autour de la crise climatique, qui prend d’autant plus d’ampleur que s’ajoute celle de la crise énergétique. Leur postulat de base ? Travailler sur le vaste chantier que représente l’enjeu de résilience urbaine dans la région bruxelloise, en s’attaquant au chauffage des logements. Que les frileux à qui la simple lecture de ces lignes donne la chair de poule se rassurent : l'objectif n'est pas de vivre chez soi transi de froid pendant tout l'hiver mais plutôt de trouver des méthodes de chaleur alternatives. Ce qui passe avant tout par la chaleur du corps, explique Denis De Grave.
"L'idée est de garder en tête que l’énergie a une valeur et que l'on peut la consommer de manière raisonnée."
"Par exemple on peut éviter de chauffer un espace de 50 m² alors qu’on reste dans son canapé. On ne va par exemple pas investir directement dans des canapés chauffants mais plutôt enfiler un pull et fermer les portes pour garder le plus possible la chaleur lorsqu’il commence à faire froid."
L'un des autres aspects importants, selon l'architecte, est d'adapter les activités que l'on pratique en fonction de la température qu'il fait. "Pourquoi pas privilégier la lecture d’un livre le week-end en journée, à un moment où il y a du soleil, plutôt que le soir où l’on risque d’avoir froid ? On a souvent le réflexe de régler le thermostat du radiateur en fonction des activités que l'on a prévues plutôt qu'en fonction de la température naturelle de notre logement. D’autant que plusieurs solutions s’offrent à nous : bouillottes, plaids chauffants, etc", énumère-t-il.