Le 6/8

Comment gérer le deuil de son animal de compagnie ?

La mort est un sujet parfois difficile à évoquer en parlant de son animal de compagnie et surtout compliqué à vivre. Bénédicte Flament vous donne des conseils de vétérinaire pour mieux vivre cette période dans Le 6-8.

Tout ce qui vit, malheureusement, fini par mourir et les animaux de compagnie n’échappent pas à la règle… On s’y attache, il fait partie de nos quotidiens, de nos vies, de notre famille, une routine l’incluant s’installe et puis un jour, c’est le désarroi. Il n’est plus

Une perte n’est jamais facile à vivre et peut être vécue de manière très différente en fonction des points de vue, de la personnalité et des situations de chacun.

  • Le propriétaire seul

Pour lui, cette situation est très difficile à vivre car son compagnon était le premier être à qui il parlait le matin et dernier avant de dormir. Son animal représentait une présence humaine à part entière, il doit donc réapprendre à vivre seul, ce qui est loin d’être simple.

  • L’entourage

Le rôle de l’entourage est très important pour assister le propriétaire. Pourtant, bien souvent, ceux-ci n’arrivent pas à comprendre son chagrin. "Ce n’était qu’un animal" certains diront, "tu savais à quoi t’attendre en l’achetant" d’autres surenchériront.

Bénédicte donne comme conseil aux personnes ayant dans leur entourage des personnes dans de telle situation, de prendre du recul, être compréhensif, empathique, de respecter la peine de l’autre et de ne surtout pas se moquer de lui.

  • Le vétérinaire

La mort d’un animal peut-être planifiée pour le soulager ou établie au préalable, pour cause de maladie, par un vétérinaire. On n’y pense pas souvent mais pour eux aussi, il s’agit d’un évènement compliqué à vivre.

Face à un décès, il n’y a pas de remède miracle car un deuil reste très individuel mais voici une marche à suivre qui, selon la vétérinaire Bénédicte Flament, pourrait vous aider.

  • Ne sous-estimez pas votre douleur
    Lors de la perte d’un animal, vous avez le droit d’éprouver du chagrin, d’être triste, d’en pleurer. Il n’y a pas de honte à ça, c’est tout à fait normal.
  • Matérialisez le départ de l’animal

Pour garder une trace physique de la vie de votre animal, vous pouvez lui consacrer un endroit, chez vous, à sa mémoire. Placez-y sa laisse, son panier voire ses cendres, c’est comme vous le sentez.

N’oubliez pas également que faire une cérémonie en mémoire de son chien ou de son chat est possible et que les cimetières pour animaux existent.

© Getty Images
  • Extériorisez vos sentiments

Que cela soit par le dessin, des photos n’hésitez pas extérioriser vos sentiments. En plus, actuellement, grâce aux réseaux sociaux, vous avez aussi l’opportunité de repenser à lui en repostant d’anciens souvenirs en sa compagnie.

Comment vivre après ?

Une autre épreuve apparaît par la suite, celle de faire face à cette perte et de vivre sans son compagnon au quotidien. Un manque émotionnel et un vide se créent que l’on veut assurément combler. Pour certain, grande est la tentation de se rabattre sur un nouvel animal cependant cette décision n’est qu’à prendre après mûre réflexion…

Il ne faudrait pas que vous puissiez en avoir un de substitution sur lequel vous allez décharger toute votre tristesse, ce n’est pas un bon fondement. Ensuite, cette décision vous liera pendant un long moment à un nouvel être, soyez donc conscient qu’il ne sera pas là de manière passagère en voulant en acquérir. En effet, il ne faudrait pas qu’il devienne un "animal pansement".

Mes autres animaux sentent ce vide que faire ?

Les chiens et les chats sont des animaux qui s’adaptent assez rapidement. Ne les couvrez donc pas de trop de câlins et autres car cela risque de les conforter dans ce sentiment de tristesse.

Ne changez pas leurs routines ou habitudes parce qu’en agissant ainsi, vous les déstabiliser plus qu’autre chose. Mettez par contre en place de nouvelles activités, balades ; soyez plus présent chez vous afin qu’ils ne sentent pas trop seuls les premiers jours ou semaines.

Quelques conseils au préalable

Afin de pouvoir éviter de telles situations, anticipez en habituant chacun de vos animaux à vivre seul. Faites des sorties individuelles ou des activités en particulier avec l’un et l’autre 2 fois par semaine par exemple, sans son congénère, cela aura comme conséquence de consolider votre relation.

© Getty Images

Retrouvez les conseils véto de Bénédicte Flament et bien d’autres chroniques tous les jours de la semaine dans Le 6-8 sur La Une.

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