Des centaines de jeunes, détenus pour violences lors des manifestations anti-gouvernementales du printemps 2021 en Colombie, seront libérés avant Noël et déclarés médiateurs du retour à la paix dans le pays, a-t-on appris de sources concordantes.
"Des centaines de jeunes gens détenus pour avoir participé à des manifestations seront déclarés gestionnaires de la paix avant la veillée de Noël en Colombie", a déclaré ce week-end le président Gustavo Petro, lors d’un déplacement en province.
Au printemps 2021, alors que la Colombie était encore en pleine pandémie, des centaines de milliers de personnes étaient descendues dans la rue pour rejeter un projet de hausse des impôts porté par le gouvernement conservateur du président sortant Ivan Duque (2018-2022).
Le projet avait été abandonné face à la pression populaire, mais cette explosion sociale inédite, baptisée "paro" et menée par des jeunes, avait été très durement réprimée, avec au moins 46 morts et de "graves violations des droits de l’homme" par les forces de l’ordre, selon l’ONU.
Pendant les manifestations puis les mois suivants, des centaines de jeunes ont été interpellés par la police, mis en examen pour divers crimes et délits (dont certains pour "terrorisme"), et emprisonnés. 170 sont formellement accusés et neuf ont été condamnés, selon des chiffres du parquet fin novembre.
Elu à l’été premier président de gauche de l’histoire de la Colombie, Gustavo Petro s’est toujours posé comme leur défenseur, dénonçant des accusations infondées et promettant, notamment au soir de son élection, d’oeuvrer à leur libération.