N’avoir qu’une personne avec qui on a des contacts rapprochés et donc, avec qui on ne respecte pas les gestes barrières d'une part, et quatre personnes que l’on peut inviter à la maison tout en respectant des mesures de sécurité d'autre part : voilà les nouvelles règles sociales d’applications dès ce lundi 19 octobre. Si elles sont peu comprises par une partie des Belges, elles sont d’autant plus difficiles à appliquer quand on vit en colocation.
Micro-trottoir : avez-vous bien compris les nouvelles mesures en ce qui concerne la bulle sociale ? Parmi les réponses, deux voix féminines. " Nous, déjà, on est dans une coloc de 8 personnes ", dit l’une. " Ça n’est pas pensé pour les colocations, continue l’autre. Quand on utilise la même cuisine par exemple. Imaginons qu’il y en a un qui a une copine qui vient manger le soir et l’autre a sa copine qui vient aussi manger avec nous. On est dans la même cuisine, on cuisine ensemble. Ça, c’est un contact rapproché ! "
Qui cela concerne-t-il ?
Une fois de plus, les mesures politiques ne s’adaptent pas bien à ce type de logement où l’on retrouve des personnes qui forment un foyer sans pour autant dépendre les unes des autres. Pourtant, la colocation est de plus en plus répandue, surtout à Bruxelles. Selon les derniers résultats de l’Observatoire des loyers (2018), 11% des logements Bruxellois étaient occupés par des colocations contre 6% en 2012. Bruxelles, c’est aussi là où la propagation du virus est la plus importante
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La colocation est aussi un mode de logement qui a du succès chez les jeunes adultes. L’âge moyen du colocataire est de 28 ans, soit la tranche d’âge où le virus se transmet le plus comme on peut le voir sur ce graphique de Sciensano publié à la date du 18 octobre.