Brabant wallon

Collecte des déchets en Brabant wallon : les poubelles à puce très efficaces pour réduire la quantité d’ordures résiduelles

Les huit communes brabançonnes qui ont opté pour les poubelles à puce produisent beaucoup moins de déchets résiduels que les communes qui utilisent toujours des sacs.

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Par Hugues Van Peel

Le dernier rapport d’activités de l’intercommunale inBW est une mine de données chiffrées fort intéressante. Notamment concernant la collecte des déchets en porte-à-porte. Un constat sans appel, qui n’est pas vraiment une surprise : dans les huit communes du Brabant wallon qui ont opté pour les poubelles à puce, la quantité d’ordures ménagères résiduelles est nettement moins importante que dans les communes qui utilisent toujours des sacs.

Chastre est la première dans la province à avoir opté pour les poubelles à puce il y a plusieurs années. Pionnière, elle a longtemps été en tête des communes qui produisent le moins de déchets. Mais d’autres ont suivi le mouvement avec autant (et parfois plus) de réussite en 2020 et 2021 (par ordre alphabétique) : Beauvechain, Chaumont-Gistoux, Grez-Doiceau, Perwez, Ramillies, Rixensart et Walhain.

En moyenne, dans ces huit communes, chaque habitant produit environ 71 kilos d’ordures ménagères par an, ce qui est bien mieux que l’objectif maximal de 90 kilos fixé par inBW. Si l’on se réfère aux données de l’intercommunale, c’est Ramillies qui obtient le meilleur résultat, avec 62,07 kilos.

A titre de comparaison, dans les 19 communes qui continuent à utiliser des sacs, on atteint presque 144 kilos d’ordures ménagères par an et par habitant, en moyenne. Tubize est en queue de peloton avec 162 kilos.

Séparer les déchets organiques

Comment obtient-on de si bons chiffres dans les communes qui utilisent les conteneurs à puce ? En séparant mieux les déchets organiques qui représentent entre 40 et 50% du poids des poubelles. Ces matières peuvent être valorisées, on les transforme en biogaz et en amendement pour l’agriculture.

Ainsi, les huit communes brabançonnes qui produisent le moins d’ordures ménagères sont aussi celles dans lesquelles on ramasse le plus de déchets organiques (soit dans des sacs biodégradables soit dans de petits conteneurs à puce) : quasiment 33 kilos par an et par habitant. Dans les communes qui utilisent le sac, on dépasse à peine 4 kilos en moyenne, très loin de l’objectif de 25 kilos fixé par inBW.

D’une manière générale, les poubelles à puce ont aussi poussé les habitants des communes concernées à faire plus attention à leur consommation, et donc à leur production de déchets. A Walhain par exemple, chaque habitant produisait environ 125 kilos de détritus par an avant le passage aux poubelles à puce. Aujourd’hui, en additionnant les déchets résiduels et les déchets organiques collectés séparément, on atteint seulement 93 kilos.

Enfin, il ne faut pas négliger l’entrée en vigueur du nouveau sac bleu en juillet 2021. Les collectes de PMC sont désormais beaucoup plus importantes. On est passé de quelque 6300 tonnes par an à environ 8900 tonnes, ce qui équivaut à une augmentation de cinq kilos par an et par habitant. Autant de détritus qui ne se retrouvent plus dans la poubelle classique.

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