Léo et Rémi ont 13 ans et ce sont les meilleurs amis du monde. Ils font tout à deux, ils jouent, ils rient, ils pleurent. Ils ne pourraient pas se passer l’un de l’autre. Si tout se passe bien entre eux, à l’école, cette amitié commence à jaser, à faire parler d’elle. D’abord avec leurs autres camarades de classe qui s’interrogent… mais pourquoi ils sont toujours ensemble ces deux-là ? Et puis avec tous les autres. Et c’est le regard des autres qui va amener Léo à remettre en question son existence. Il va surtout devoir trouver des réponses à ces questions alors qu’il était loin de se les imaginer…
Après Girl et le questionnement lié au rapport des ados et de leurs corps, le jeune réalisateur Lukas Dhont revient avec d’autres thèmes forts comme la construction de soi via le regard des autres (moment lié à cette adolescence), comme l’amitié entre deux garçons (cet âge où on ne pense qu’à jouer et pas tout de suite à l’amour). Ici, l’amitié est tellement forte qu’elle dérange. Cette amitié elle est jugée par les autres alors qu’elle est juste vécue de manière innocente par Léo et Rémi. Voilà pourquoi Lukas Dhont, il place sa caméra à hauteur de ces enfants. Il capte leurs réactions, leurs émotions, leurs doutes, leurs tentatives de réponse. Et elle est là la réussite de ce film : ne pas juger (comme les autres le font) mais comprendre pourquoi ils réagissent comme cela, comment est-ce qu’on vit avec ces questions, comment on grandit. Le tout étant encore filmé avec sensibilité par de terribles acteurs comme Eden Dambrine et Gustav De Waele. Ce tout restant, encore et toujours, juste du début à la fin…
Close avait été présenté au dernier Festival de Cannes où il était reparti avec le Grand Prix. Un Grand Prix mérité pour un film sur l’intime.