Cinéma

Classic Ciné : "Tant qu'il y aura des hommes", le mélodrame culte aux huit Oscars

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Cette semaine, Classic Ciné vous emmène à Hawaii avec le mélodrame de Fred Zinnemann, Tant qu'il y aura des hommes. Rendez-vous le mercredi 19 janvier à 20h40 sur La Trois !

Quelle histoire raconte ce film ? En 1941, récemment transféré à la caserne de Schofield dans les îles Hawaii, Robert Lee Prewitt, ancien boxeur, est sollicité par le capitaine Holmes pour remonter sur le ring afin de défendre l'honneur du régiment et favoriser la propre promotion du capitaine. Mais Prewitt, qui a rendu un homme aveugle lors d'un précédent combat, refuse et va faire l'objet de constantes brimades et humiliations dans cette base où les déchirements et les rencontres amoureuses vont prendre une portée symbolique à la veille de l'attaque aéronavale japonaise sur Pearl Harbor.

En se basant sur le roman de James Jones, le réalisateur américain Fred Zinnemann signe un film antimilitariste, une critique de la brutalité, du sadisme et du délabrement moral des institutions militaires. Il montre aussi le patriotisme, le dévouement et le sens de l'honneur des héros. Mais loin d'être un film de guerre, Tant qu'il y aura des hommes s'attache plutôt à la psychologie des personnages. Zinnemann est un cinéaste de l'humain qui montre les états d'âme, entre espoirs et désillusions, d'un petit groupe de soldats et d'officiers qui font preuve d'une réelle sensibilité. 

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Une scène culte devenue symbole de la passion

Au casting de ce classique du cinéma américain, on retrouve les stars Burt Lancaster et Deborah Kerr. Ces deux comédiens sont entrés dans la légende du septième art avec la scène de la plage, où leurs personnages s'enlacent amoureusement dans les vagues. Cette image de leur baiser est tout simplement devenue un symbole de passion dévorante. 

Les acteurs principaux sont éblouissants : Burt Lancaster à l'autorité naturelle et au charme viril, Montgomery Clift et sa ténacité à toute épreuve, Deborah Kerr en épouse volage, Frank Sinatra en souffre-douleur, Ernest Borgnine en brute sadique, Donna Reed en prostituée désenchantée... La carrière de Frank Sintra, qui n'avait tourné jusque-là que dans des comédies musicales, redécollera après ce premier rôle dramatique. Il a d'ailleurs reçu l'Oscar du Meilleur second rôle, l'une des huit statuettes que le film remporte en 1954 (Meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario ...).

Tant qu'il y aura des hommes, à voir le mercredi 19 janvier à 20h40 dans Classic Ciné sur La Trois !

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