Pour certains, la crise climatique n'est qu'une construction de scientifiques pour justifier leurs financements, voire un complot de gouvernements visant à contrôler les peuples. Ce qui supposerait une organisation d'une complexité jamais vue, coordonnée par des gouvernements successifs dans énormément de pays avec la complicité d'une véritable armée de scientifiques.
Or, ce sont des dizaines de milliers d'études, à chaque fois revues et corrigées par d'autres scientifiques, qui ont abouti au consensus quasi-unanime sur la réalité du changement climatique induit par l'Homme. Et loin d'être secret, ce processus est illustré par les travaux du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), ouvert à tous les pays membres de l'ONU.
Créé en 1988, prix Nobel de la Paix en 2007, ce Giec réunit, bénévolement, des centaines de scientifiques qui passent en revue l'état des connaissances avec une méthodologie et des références publiques.
Son dernier rapport de 3.500 pages, publié en août, a été rédigé par 234 auteurs issus de 66 pays et approuvé par des délégués de 195 Etats.