Elle est décrite comme un sanctuaire de biodiversité. Mais que savons-nous de la forêt amazonienne, en proie aux flammes depuis plusieurs jours ?
1. Elle nous aide à lutter contre le dérèglement climatique
Comment ? La forêt amazonienne est la plus grande forêt du monde et à ce titre elle capte 10% du CO² mondial. Dans le même temps, elle libère de l’oxygène indispensable à la vie sur terre. Elle est donc ce qu’on appelle un puits de carbone. Or, quand un puits de carbone est détruit, il relâche tout ce qu’il emmagasinait. Ce qui augmente la quantité de CO² dans l’atmosphère et accentue le dérèglement climatique.
2. Sa déforestation a stagné ces dernières années… avant de repartir à la hausse
Entre 1988 et 2004, plus de 28.000km² ont été détruits chaque année. C’est l’équivalent de quatre millions de terrains de foot rasés annuellement. Néanmoins, sous le président de gauche Lula, cette quantité a diminué drastiquement entre 2004 et 2012, à 4500km²/an. Depuis 2012, la situation stagnait mais le mois de juillet 2019 a battu tous les records. En seulement 31 jours, 2254km² de forêt ont disparu (contre 596,6km² en juillet 2018). La faute aux décisions du nouveau président climatosceptique, Jair Bolsonaro.
L’Amazonie s’étend sur près de six millions de km², mais à cause de l’activité humaine on estime que 20% ont disparu en cinquante ans.
3. Un véritable sanctuaire de la biodiversité
Selon les chiffres, la forêt amazonienne concentre plus de la moitié des espèces animales et végétales terrestres. 30.000 espèces de plantes, 1500 d’oiseaux, 500 mammifères différents, 550 sortes de reptile et 2,5 millions d’insectes.
De plus, grâce au fleuve Amazone qui la traverse, elle abrite 2500 espèces de poissons et 20% de l’eau douce terrestre non gelée.
4. Le moteur de la déforestation : l’agroalimentaire
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le déboisement n’est pas dû seulement aux feux de forêts, aux mines d’extraction d’or ou à l’industrie du bois. La cause principale est à chercher du côté de l’agro-industrie. Ainsi, selon Greenpeace, les élevages de bœufs sont responsables de 80% de la déforestation amazonienne brésilienne. Le plus grand cheptel commercial du monde avec 211 millions de bêtes paissent sur des terres anciennement boisées.
Des pâturages mais aussi des champs : la culture du soja représente plus de 30% des nouveaux terrains accessibles.