Les étés passent et le Drive-In du Cinquantenaire fait recette. Les soirs de projection, il y a même des embouteillages aux abords du parc. On se presse pour vivre dans l’intimité de l' habitacle de sa voiture une séance de cinéma à l’américaine.
Indissociable du Cinquantenaire
Le premier coup dur arrive en 2003 : le sponsor principal Douwe Egberts quitte l’aventure. Au début du nouveau siècle, dans la capitale, de plus en plus d’événements culturels et festifs s’organisent pendant les grandes vacances (Couleur Café, Bruxelles-les-Bains, American Movie Day sans compter la Foire du Midi…).
La concurrence devient rude au milieu des années 2000. Le Drive-In fait régime : il ne durera plus deux mois pour ne démarrer qu’en août. Les films à l’affiche restent toujours attractifs pour le grand public : "Brice de Nice", "Da Vinci Code", "Batman Begins", "Kill Bill"… Les grands soirs, la capacité d’accueil est même portée à 350 véhicules !
Pour Michel Culot, le Drive-In reste un incontournable de Bruxelles. "Un événement qui est indissociable du Cinquantenaire", insiste celui qui a entre-temps créé la société organisatrice VO Communication. "Je vois mal le Drive-In s’organiser ailleurs."
Ne plus proposer de Drive-In à Bruxelles serait une erreur
En 2008, l’année des 20 ans, le concept commence à s’essouffler. Les Bruxellois ont découvert le streaming, le téléchargement de films en ligne (légal et illégal)… C’est aussi l’avènement des séries. Les écrans noirs font grise mine. Il faut s’adapter.
"Le public a forcément changé. Mais ne plus proposer de Drive-In à Bruxelles serait une erreur et un manque. A nous de tenter de déterminer ce qu’il faudrait changer ou garder dans notre formule", disent les organisateurs qui transforment pourtant régulièrement la formule : transats pour les piétons, expositions, espaces VIP, animations pour les petits, jeux-concours, soirées thématiques réservées à certains véhicules ancêtres…