Ce vendredi, nous commémorerons les 50 ans de la disparition de Fernandel. Nicolas Buytaers nous propose donc de revenir sur un film de 1963 qui réunit deux monstres sacrés du cinéma français, Fernandel, évidemment, et Bourvil. A l’aise à la fois dans les comédies et les drames, ils ont également chanté quelques drôles de chansons pour amuser la galerie.
Nous avons tous notre film préféré avec Fernandel, que ce soit "Le petit monde de Don Camillo" ou "Ali Baba et les 40 voleurs" ! Et celui que Nicolas Buytaers aime particulièrement, c’est "La cuisine au beurre" de Gilles Grangier, sorti en 1963. Grangier est passé maître des comédies où l’on cause bien, où les répliques fusent. Il faut dire qu’il en a tourné des comédies, notamment avec Jean Gabin et avec des scénarios de Michel Audiard. Il a donc le sens du rythme.
Du rythme et des quiproquos comme dans cette histoire de "Cuisine au beurre". On y retrouve Fernand Jouvin qui sort de plusieurs années de captivité en Sibérie. Bien des années après la guerre, il revient à Martigues. Et là, les surprises sont nombreuses. Non seulement, il ne s’attend pas à découvrir sa femme Christiane remariée… mais en plus, son restaurant a changé de nom. En effet, Christiane, croyant Fernand mort, a refait sa vie avec André, un Normand qui a transformé son restaurant en une table renommée. "À la vraie bouillabaisse" est devenue "La sole normande" ! Pour Fernand et André, une nouvelle guerre est déclarée…
Voilà donc une comédie pleine de mauvaise foi et de coups bas. Sans oublier l’accent chantant de Fernandel et cette réplique, alors qu’une cliente du restaurant demande à Fernand ce qu’il mangeait en Sibérie, celui-ci répond : "On mangeait froid, pardi !" Ce film est à (re) voir en DVD grâce à Studio Canal !