Rencontrer Christopher Froome, c’est l’occasion de faire le bilan avec lui sur la saison qui se termine. Le Britannique s’est épanché au micro de la RTBF: "Je suis heureux malgré la déception dans le Tour de France. Je suis en bonne santé. J’ai pu récupérer de ma blessure et j’ai réalisé une bonne Vuelta. En réalité, la saison avait bien débuté. J’ai remporté le Tour d’Oman. C’était bien, le rythme était bon. J’ai ensuite eu des douleurs dans le bas du dos. J’ai manqué quelques jours puis j’ai gagné le Tour de Romandie. C’était pour moi une course très spéciale. Après, je suis retourné au Dauphiné. J’ai gagné le chrono d’ouverture pour prendre le maillot jaune. Mais j’ai subi une chute. Un accident proche de l’arrivée de la 5e ou 6e étape. J’ai rencontré plusieurs problèmes physiques à partir de ce moment-là. J’avais des difficultés à préparer le Tour de France après ce Dauphiné. Je suis parvenu finalement à me présenter sur le Tour en bonne condition. J’étais prêt pour la course. Mais cela fait partie du sport. Parfois ce n’est pas votre heure et vous n’avez pas la chance qu’il faudrait. Cela m’inspire le fait que, si tu es capable de remporter une course et que tout se passe, tu dois réellement en profiter et vivre le moment."
Le point noir pour le coureur Sky en 2014, ce sont évidemment les chutes. La répétition de celles-ci tient en une explication selon Froome. "Après ma chute dans la quatrième étape, je savais que j’avais des problèmes avec mon poignet. C’était difficile de poursuivre dans ces conditions. Au départ de la cinquième étape, je savais que cela pouvait mal se passer. Le temps était mauvais aussi. J’étais juste terminé l’étape. Après deux chutes, j’ai dû abandonner. C’était triste de ne pas pouvoir défendre mon titre. C’était une grosse déception. Tout s’arrête en deux secondes, en une chose. Cela m’a toutefois donné beaucoup de motivation pour revenir plus fort", a précisé le coureur de 29 ans.
Au rayon des projets, Froome a ses idées. Parfois claires, parfois pas encore. "Pour 2015, je ne connais pas encore les objectifs. Tout est possible. Il faut analyser les opportunités et fixer les priorités. Avec moi-même et l’équipe. Toutefois, participer aux trois grands Tours me parait difficile. Hormis pour Alberto Contador (ndlr: celui qu’il voit comme son principal rival aujourd’hui). J’adorerais aller à Liège-Bastogne-Liège pour y disputer la victoire. Il y a aussi le record de l’heure mais je me concentre aujourd’hui sur les courses à étapes", a-t-il expliqué ce samedi à la RTBF.
M. Berger et K. Paepen, envoyé spécial de la RTBF au Japon