Cyclisme

Christophe Brandt, le patron du GP de Wallonie: "Grâce à Evenepoel, Van Aert et les autres, le cyclisme redevient populaire!"

Les exploits de Remco Evenepoel, Wout Van Aert et les autres coureurs de leur génération provoquent un engouement populaire exceptionnel.

© Peter Deconinck / BELGA / Tous droits réservés / TRW Organisation

Christophe Brandt avant le 62ème Grand Prix de Wallonie

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Les amateurs de vélo n’ont que ce prénom-là à la bouche depuis dimanche : Remco ! Et il en sera à coup sûr de même pour les spectateurs qui se rendront à Blegny ce midi ou à Namur cet après-midi pour assister au départ et à l’arrivée du 62ème Grand Prix de Wallonie. Le prodige de Quick Step-Alpha Vinyl n’apparaît pas sur la startlist du jour puisqu’il est en Australie pour les Championnats du monde mais son nom reviendra logiquement dans de nombreuses conversations.

Les courses du standing du Grand Prix de Wallonie (1.Pro) ont finalement tout à gagner des performances d’un garçon comme Remco Evenepoel. L’engouement en Belgique est énorme. L’engouement pour le coureur en particulier mais aussi pour le sport cycliste en général qui se retrouve sous le feu des projecteurs médiatiques. Tous les journaux parlés et télévisés ont évoqué, même ceux des chaînes radio et télé traditionnellement moins enclines à parler de sport, son succès à la Vuelta. Il faut désormais habiter la planète Mars (et encore) pour ne pas savoir qui est Remco ! Qui dit enthousiasme des médias dit enthousiasme du public, des sponsors, des autorités publiques, des villes candidates pour accueillir des courses, des bénévoles, etc… Un véritable cercle vertueux.

"Un vrai regain d’intérêt"

Christophe Brandt est le patron de "TRW Organisation", la société qui met sur pied le Grand Prix de Wallonie. Quand nous l’avons contacté lundi, il était évidemment concentré sur les préparatifs de son épreuve qui s’achèvera au sommet de la Citadelle namuroise, en empruntant à nouveau la bien connue Route Merveilleuse, zappée l’an dernier. Mais l’ex-professionnel qu’il est (il a participé à six Tours de France, cinq Tours d’Italie et deux Tours d’Espagne !) ne pouvait cacher sa satisfaction au lendemain du premier sacre d’un Belge dans un grand Tour depuis 1978 (Christophe Brandt est né en… 1977 !). " Il y a d’abord un regain d’intérêt pour les courses cyclistes parce qu’elles se déroulent de façon moins monotone ", explique-t-il. " Il y a beaucoup plus d’action, beaucoup plus d’enthousiasme aussi de la part d’un public qui n’était peut-être pas à la base un public fan de vélo. La manière de courir de ces jeunes coureurs engendre vraiment cet engouement populaire supplémentaire. D’ailleurs, avec mes collaborateurs de " TRW Organisation ", on l’a clairement remarqué sur notre récent Tour de Wallonie. Nous avons vraiment surfé sur la vague du Tour de France. On a vu beaucoup plus de monde au bord des routes, sur nos sites d’arrivées et de départs. "

"Les Belges sont un peu sur le toit du monde!"

La petite reine a beaucoup souffert, d’abord des " années dopage " et puis de la crise sanitaire. De nombreux responsables de courses faisaient la moue, prêts à mettre la clé sous le paillasson. Mais Remco Evenepoel, Wout Van Aert, Mathieu van der Poel, Tom Pidcock, Tadej Pogacar, Arnaud De Lie and co leur ont rendu le sourire et surtout l’envie d’organiser. " On ressent un positivisme général autour du cyclisme. Ça reste un sport gratuit dont les vedettes restent accessibles malgré, notamment, le Covid. Et c’est très bien ! Avec en plus, maintenant, des coureurs belges au top. Soyons de bon compte : nous n’avons jamais vraiment eu à nous plaindre en Belgique avec d’incroyables porte-drapeaux. Mais ici, on sent qu’il y a une dimension plus forte avec un coureur comme Remco Evenepoel qui a remporté un grand Tour. Et puis, quand on voit aussi ce qu’a fait Wout Van Aert sur le Tour de France… Pour l’instant, les Belges sont un peu sur le toit du monde et quand on voit ce qui arrive derrière, on peut espérer rester une nation forte du cyclisme dans les années à venir ! "

Le départ de ce Grand Prix de Wallonie 2022 sera donné à midi 30 à Blegny. L’arrivée sera jugée après 199,5 kilomètres au bout de l’Avenue Marie d’Artois, sur les hauteurs de Namur, entre 17 heures 30 et 18 heures, arrivée un peu plus tardive que d’habitude car une course féminine a été ajoutée, pour la première fois, au programme. Une autre preuve de la bonne santé du sport cycliste !

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